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Brutes
Titre français : Brutes (2015)
Titre original : Brutal Youth (2014)
Auteur : Anthony Breznican (Etats-Unis)
Traducteur : Mathilde Tamae-Bouhon
Langue : française
Edition : Denoël
Résumé : Pittsburgh, années 1990. Saint-Mike est un lycée catholique en perdition. Sa réputation désastreuse l’a transformé en décharge à délinquants et le corps enseignant a depuis longtemps baissé les bras, préférant fermer les yeux sur les agissements de certains élèves qui se livrent à un bizutage sans merci sur les plus jeunes. C’est au milieu de cet enfer que Peter Davidek fait son entrée en première année. Il se lie avec Noah Stein, un garçon plein de ressources portant une mystérieuse cicatrice au visage, et la belle et fragile Lorelei, qui rêve d’entrer dans le clan très fermé des filles populaires. À trois, auront-ils une chance de survivre à ce système scolaire cruel où l’on entre innocent et dont on ressort en ayant fait de l’intimidation et de la brutalité un mode de vie ?
Mon avis :
Lorsque je cherchais des livres traitant du harcèlement scolaire, quelqu'un m'a suggéré ce roman. Même si la couverture ne me plaît pas du tout, le résumé m'a donné envie.
Davidek rentre au lycée, mais entre les cours, les filles, le bizutage des dernière année, l'année s'annonce difficile. Pour y faire face, le seul moyen est peut-être d'avoir des alliés.
Davidek est le personnage le plus important de l'histoire, et j'ai bien accroché avec lui. En fait, parmi tout ce monde, Davidek et Stein m'ont semblé être les seuls à se comporter de façon juste et à se montrer honnêtes. Lorelei quant à elle m'a profondément déçue. Au contraire, j'ai beaucoup apprécié Hannah Kraut, c'est un personnage vraiment intéressant. Les adultes sont détestables et méprisables, à part M. Zimmer. Le pire c'est surtout un tel comportement de la part des parents. Ils n'aident en rien, au contraire même, j'ai eu l'impression qu'ils encourageaient ces comportements de brutes. Quand je pensais que ça ne pourrait pas être pire, ils me prouvaient le contraire. Le problème ici, c'est que tout le monde a des secrets, et personne ne parle franchement, à part notre protagoniste et son ami. Ca attise les méfiances et renforce le mépris qu'ils ont les uns pour les autres. Certaines relations entre personnages sont tout de même positives.
J'avais très envie de connaître la suite des événements, mais en même temps je craignais la tournure que ça pouvait prendre, si bien que je ne lisais pas trop de pages d'un seul coup. Je ne voulais pas être submergée par les émotions, bien que je n'ai pu l'éviter au moins une fois.
Pour un établissement catholique, je me serais attendue à une discipline beaucoup plus stricte, mais il est clair que ce n'est pas le cas. Les réactions des professeurs et des adultes en général sont toujours trop ou pas assez sévères. Et à quelques exceptions près, je n'ai pas eu l'impression que les élèves étaient croyants ou qu'ils avaient un minimum de valeurs à respecter.
Le style de l'auteur m'a plu, le récit n'est pas toujours facile, après tout il s'agit de harcèlement scolaire et de bizutage, et pourtant sa plume rendait les choses moins dur avec une touche d'humour et en même temps entretenait une certaine tension.
En conclusion, c'est un roman révoltant et percutant sur ce problème de société, je suis contente de l'avoir lu, car tout n'est pas négatif malgré tout – dieu soit loué !
Lu dans le cadre du challenge # 48
Note : 15/20
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