• Glen Affric

    Glen AffricTitre français : Glen Affric (2021)

    Auteure : Karine Giebel (France)

    Edition : Plon

    Résumé : Je suis un idiot, un imbécile, un crétin. Je n'ai pas de cervelle.
    Léonard se répète ce refrain chaque jour et chaque nuit, une suite de mots cruels qu'il entend dans la cour, dans la rue. Son quotidien.
    Léo le triso. Léonard le bâtard.
    Léo n'est pas comme les autres et il a compris que le monde n'aime pas ceux qui sont différents.
    Alors ce qu'il aimerait lui, parfois, c'est disparaître.
    Être ailleurs. Loin d'ici.
    À Glen Affric.
    Y rejoindre son frère qui est parti en Ecosse et n'en est jamais revenu. Un jour, lui aussi ira voir les cascades, les lacs, les vallées plantées de grands pins majestueux. En attendant, il accepte, et subit ce que ses harceleurs lui infligent. Mais jusqu'à quand ? Car si Léonard est une proie facile et résignée, tout être humain a ses propres limites...

    Mon avis : 

    Je fais ma bonne élève cette année, je lis toute la sélection de la catégorie Thriller du prix Livraddict, et je tiens là mon gagnant (je m'avance un peu, il m'en reste deux à lire).

    George et Léonard, deux frères qui ne se sont jamais vus, ont bien plus en commun qu'ils ne l'imaginent. Les deux jeunes hommes emmêlent les fils de leurs passés douloureux pour tisser la toile d'un présent plus solide et affronter ensemble les regards hostiles de leurs vis-à-vis. Leur objectif : Glen Affric, un doux rêve qui paraît inaccessible à ces êtres maltraités par la vie, un refuge qui leur permet de tenir le cap.

    Après ma lecture s'est posé la question du genre : la renommée de l'autrice le classe d'office en thriller ; de mon point de vue, cela relève plus du drame, même si je ne peux nier un petit côté roman noir. La réputation de Karine Giebel a instillé une grande tension à ma lecture ; le parallèle avec le roman Des souris et des hommes de John Steinbeck, dont une citation ouvre ce livre, accentue le malaise de catastrophe imminente. Connaissant ce classique, j'ai cherché et repéré les similitudes entre les deux histoires, je me suis demandé jusqu'où irait l'analogie.

    A chaque tournant de page, je redoutais le pire, le point de non retour. Le récit est agrémenté de rebondissements, dont la gravité monte crescendo. Je m'étais tellement bien préparée, que j'ai assez bien surmonté chaque étape, un cran plus difficile que le précédent. Mais la fin m'a achevée. J'en ai pleuré, pour relâcher toutes les émotions accumulées au fil des pages et des mésaventures des frères.

    Comme le reste, la rencontre est simplement décrite, mais tellement forte de par les événements, ils s'apprivoisent au fil de leur vécu commun, se construisent des souvenirs. Malgré la noirceur environnante, une étincelle persiste, leur permettant de s'accrocher suffisamment pour continuer d'avancer, prudemment néanmoins, ne sachant pas les obstacles qui pourraient entâcher leur avenir.

    Un condensé d'émotions contradictoires, entre la peur et l'espoir, la joie et la tristesse. Devant tant d'injustices, mon cœur a battu en rythme avec celui des personnages qui font face avec courage et dignité. Autant de sensibilité que de force émanent de chacun d'eux. Quelle grande histoire de fraternité !

     

    18/20


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