Titre français : L'économie verte : Comment sauver notre planète (2009)

Auteur : Philippe Jurgensen (France)

Langue : française

Edition : Odile Jacob

Résumé : Cyclones, inondations, incendies se succèdent à un rythme accéléré depuis quelques années. L’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les sols qui nous nourrissent continuent de se dégrader, sans parler du climat qui se réchauffe, de l’énergie qui se raréfie et de la biodiversité qui se réduit.
Tout le monde, ou presque, s’accorde aujourd’hui pour reconnaître qu’il y a urgence ; mais, concrètement, que peut-on faire, à l’échelon individuel, national ou international ? Quelles sont les priorités, quels sont les obstacles ? Quelles sont les échéances raisonnables ? Quels sont les programmes réalistes ?
Réagir efficacement, ce n’est pas lancer des anathèmes contre la mondialisation, faucher des cultures expérimentales ou préconiser l’arrêt de toutes les centrales nucléaires. C’est, au contraire, retourner, au profit de la nature, les deux grands instruments qui ont, parfois, contribué à la détruire : une science bien comprise, qui offre de multiples promesses, et une économie qui ne demande qu’à faire jouer ses lois en faveur de l’environnement, pourvu qu’on valorise, comme il convient, les productions écologiques.

Mon avis :

J'ai choisi cette lecture pour la catégorie penseur écologique du challenge Lire pour découvrir et j'en suis bien contente.

Les exigences de notre mode de vie ne cessent d'augmenter et de se préciser, et sont responsables de l'énorme pollution de la planète. L'auteur nous pose un état des lieux de notre environnement tout en proposant des solutions non pour y remédier – car il est trop tard pour revenir en arrière – mais pour freiner les dégâts causés.

On commence doucement par un constat de l'environnement donc, mais aussi des réalités démographiques et économiques liées aux êtres humains. Je dois dire que ça fait peur, même s'il évoque surtout les pires scénarios pour la suite, ce qui risque d'arriver si l'on ne réagit pas. Ensuite, on rentre dans le vif du sujet et il aborde des thèmes couplés : la science et l'environnement, l'économie et l'environnement, la politique et le réchauffement climatique ... On se rend compte de l'énorme effort commun qu'il faut accomplir. Il aborde souvent les conventions collectives, il pointe des inégalités entre les pays industrialisés, les pays en développement et les pays pauvres, qui ne peuvent pas tous fournir les mêmes efforts. Il est question de l'évolution de cette économie au niveau locale, nationale, européen ou mondial. On comprend rapidement que les deux plus grandes contraintes sont la volonté des Etats et l'argent.

Ce n'est pas simple à expliquer mine de rien, parce que plusieurs domaines interagissent ensemble, de nombreux facteurs sont à prendre en compte simultanément pour saisir tous les enjeux. Mise à part quelques fois où j'ai relu une phrase ou un paragraphe pour bien comprendre, c'est facile d'accès et compréhensible. Après c'est surtout de la logique dans les explications. Faut juste rester bien concentré. Il propose des alternatives intéressantes, utiles et bien pensées, qui semblent efficaces. Même si ce sont ses propres idées, il s'appuie sur des faits. Parfois, il donne son avis sur les principes et les politiques en cours, mais il essaie de rester objectif. On se rend compte rapidement qu'on se retrouve dans un cercle vicieux, mais peut-être qu'il suffit juste de fournir un gros effort au démarrage pour renverser la tendance.

Cet essai me laisse un sentiment d'impuissance pour la suite. Pourtant il ne se veut pas défaitiste, bien au contraire, mais les obstacles ont l'air tellement infranchissables, que malheureusement c'est ce dont je me souviendrai le plus. Mais je suis contente d'avoir lu cet essai sur un sujet d'actualité de plus en plus préoccupant. Cela dit, il faut prendre en compte que ce livre a été écrit en 2009 et que les choses ont évolué depuis une dizaine d'années.

Lu dans le cadre du challenge # 84

Note : 16/20