• La perle et la coquille

    La perle et la coquilleTitre français : La perle et la coquille (2015)

    Titre original : The pearl that broke its shell (2014)

    Auteure : Nadia Hashimi (Etats-Unis)

    Traducteur : Emmanuelle Ghez

    Langue : française

    Edition : Milady

    Résumé : Kaboul, 2007 : les Talibans font la loi dans les rues. Avec un père toxicomane et sans frère, Rahima et ses soeurs ne peuvent quitter la maison. Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui permettra à la jeune Rahima de se travestir jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Elle jouit alors d'une liberté qui va la transformer à jamais, comme le fit, un siècle plus tôt, son ancêtre Shekiba. Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan.

    Mon avis :

    J'étais avide de découvrir l'auteure car je ne lis que des chroniques élogieuses à son sujet. J'ai commencé par ce roman car il était gratuit une journée l'an dernier. J'ai bien aimé même si l'histoire n'est pas celle que j'attendais vraiment.

    On suit deux histoires en parallèle : Rahima vit à notre époque, elle est la troisième de cinq filles. Ses parents – enfin surtout sa mère – décident d'en faire une bacha posh, c'est-à-dire la travestir en garçon jusqu'à sa puberté. C'est l'occasion de goûter à la liberté. Et le retour à son état de femme en Afghanistan est un coup dur pour Rahima. Son arrière-grand-mère Shekiba a vécu plus ou moins comme un garçon avec son père à travailler dans les champs après que le reste de la famille est morte du choléra. Elle fait face courageusement à toutes les tâches ingrates que sa grand-mère lui incombe de remplir après la mort de son père.

    Les deux histoires sont totalement indépendantes l'une de l'autre. J'ai largement préféré celle de Shekiba, il lui arrive beaucoup de choses, sa vie ne cesse de changer, alors que le récit sur Rahima est assez répétitif. La seule utilité de ces deux histoires racontées dans un seul roman, c'est qu'on peut voir l'évolution – ou au contraire le manque d'évolution – de la condition de la femme dans ce pays, même si le dénouement de Shekiba laisse penser qu'entre les deux, il s'est passé quelque chose d'intéressant.

    En fait, je m'attendais à un destin de femmes fortes à travers le temps. Je ne sais pas trop d'où m'est venue cette idée car rien ne le laisse présager dans le résumé. Et en fait, ce qui arrive à Rahima à la fin du roman, je l'espérais bien plus tôt pour que ça bouge un peu. Je ne me suis pas ennuyée, mais ça me semblait stagner et je ne vois donc pas l'intérêt. Au contraire, Shekiba subit énormément d'injustices différentes, on change de lieux souvent. Le seul truc qui m'a déçue la concernant c'est le dénouement, qui ressemble plus à un départ qu'à une fin. Vraiment, un roman entier sur elle m'aurait davantage plu.

    Cependant, je dois avouer que c'est très bien écrit. Toutes ces injustices et horreurs sont révoltantes et le comportement excessif et abusif des hommes est incompréhensible. Même pour eux, ça leur simplifierait vachement la vie de supprimer toute cette haine, cette violence et cette colère qui les habitent. Mais le pire, c'est l'âge des gamines qu'on marie à des homme quatre fois plus âgés. Je sais bien qu'on n'évolue pas tous au même rythme, qu'il n'y a pas si longtemps à l'échelle de la civilisation, les mêmes mœurs avaient cours chez nous, mais quand même.

    Une lecture intéressante et surtout révoltante !

     

    Lu dans le cadre des challenges # 26 et # 76

    Note : 16/20

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