Titre français : Le cycle des morts (2018)

Auteure : Catherine Bolle (France)

Langue : française

Edition : Reines-beaux

Résumé : Dévastée par le décès d’Antonin, Alison retourne sur les lieux du drame, au camping qu’ils aimaient tant. Alors, un concours de circonstances permet aux deux amants de se retrouver dans l’enceinte d’un fort qui sert de passage vers l’au-delà. Elle découvre ainsi qu’une revenante du Moyen Âge cache un terrible secret auquel Antonin est lié malgré lui. Dès lors, Alison, de plus en plus attirée par la mort, se voit confrontée à un double danger : la jalousie maladive de cette femme prête à tout pour garder Antonin à ses côtés et les menaces d’un mystérieux individu déterminé à l’empêcher de faire son deuil.

Je remercie les éditions Reines-beaux pour ce service presse.

Mon avis :

Je n'ai pas résisté à la couverture de ce roman et aussi le côté fantastique m'intriguait. Une histoire entre une jeune femme et son amour défunt, je m'étais imaginé toutes sortes de choses, mais certainement pas ce que le roman nous offre.

Un an après le décès de son petit ami Antonin, Alisson a l'occasion inouie de le retrouver par delà la mort. Leurs retrouvailles apportent un regain de bonheur à chacun d'eux. Mais leurs réalités sont différentes et chacun doit faire face à des menaces.

Pour commencer, je vais parler de la forme. Les chapitres sont assez courts et s'enchaînent rapidement. Le point de vue change à chaque fois et le personnage concerné parle à la première personne du singulier. On voyage aussi d'une époque à l'autre, on alterne entre présent et passé pour comprendre la relation des personnages.

Cependant, je n'ai pas trop accroché avec les personnages. Enfin, disons aux liens qui les unissent. Les retours dans le passé sont utiles mais pas indispensables et en fait je m'y suis sentie mal à l'aise, je ne saurais trop vous en expliquer la raison. Mais je crois à leur amour. Leurs réactions et leurs gestes parlent pour eux, plus que les souvenirs. Parmi les personnages, Louise la diseuse de bonne aventure a un caractère de cochon et j'ai bien rigolé. Elle critique toujours les autres, en pensée en tous cas. Pas un mot gentil ne sort de sa bouche, même si elle évite d'être trop directe en face à face. Antonin m'a davantage plu que les autres, à cause de sa condition. Mort, sans l'être vraiment. Il m'a touchée et je trouve dommage qu'on ne creuse pas plus du côté de ses sentiments par rapport à tout ce qu'il traverse. Au final, on ne connaît pas vraiment ces hommes et ces femmes, leurs loisirs, leur enfance, leur personnalité au fond.

A côté de cela, l'intrigue ne m'a pas non plus vraiment transportée, on n'entrevoit qu'une partie du côté fantastique et de ce fameux cycle de la mort. Au départ, j'ai cru qu'il y aurait d'autres morts. On en voit brièvement d'autres, mais pas dans la situation d'entre-deux d'Antonin et de sa compagne du fort, qu'on n'apprécie pas vraiment. Une adolescente morte d'une façon particulièrement violente, que j'ai trouvées étranges (la mort et la fille). Le chemin jusqu'au dénouement a fait fonctionner mon cerveau, j'ai échafaudé plein d'hypothèses, mais j'étais très loin du compte. Le dénouement réel, dans le monde des vivants m'a plu, c'était bien ficelé, je ne m'y attendais pas. En revanche, la fin de l'histoire pour Antonin ne m'a pas satisfaite du tout. En fait, c'est une histoire vraiment triste.

J'ai beau avoir apprécié le protagoniste, Antonin, mon avis est mitigé.

Lu dans le cadre du challenge # 87

Note : 13/20