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Mami, warum sind hier nur Männer?
Titre original : Mami, warum sind hier nur Männer? (2015)
Auteur : Volker Surmann (Allemagne)
Langue : allemande
Edition : Goldmann
Résumé : Verkehrte Welt im Gay-Resort auf Sardinien: Hotelier Helmer Klotz, selbst schwul, verachtet seine homosexuelle Klientel aus tiefstem Herzen. Dann gewährt er in einer Notsituation Ilka, einer frisch verlassenen Mutter mit ihren zwei Kindern, Unterkunft. Damit treffen zwei Welten aufeinander, die unterschiedlicher kaum sein können. Denn auf eine Konfrontation mit so viel Heterosexualität sind Helmers Hotelgäste nicht vorbereitet, die aufgeweckte Kleinfamilie stiftet ordentlich Unruhe und Chaos. Und doch sind es am Ende ausgerechnet die von der Liebe enttäuschte Heterofrau und ihre Kinder, die dem bärbeißigen Hotelchef vor Augen führen, dass es unter Homosexuellen durchaus auch liebenswerte Exemplare gibt.
Ce livre n'a pas de traduction française.
Mon avis :
J'avais repéré ce livre à sa couverture dans une librairie il y a plusieurs années et une amie me l'a offert il y a quelques mois. La lecture, c'est aussi la patience. Attendre que chaque livre ait son tour. Et en général, ça vaut le coup.
Après avoir quitté son mari parce qu'il la trompe, Ilka part avec ses deux enfants. La voiture tombe en panne et tous les trois se réfugient dans un hôtel gay. D'où le titre “Maman, pourquoi n'y a-t-il que des hommes ici ?”.
Je l'ai donc lu en allemand et au début – comme chaque fois dans cette langue – j'ai eu du mal à rentrer dedans et à comprendre la mentalité. J'ai crains un moment que ce ne soit pas sympathique envers la communauté LGBT. En fait après lecture c'est le contraire, bien que je trouve que l'auteur reprend pas mal de clichés gay mais d'un autre côté il en casse aussi. En gros, c'est la conscience d'une hétérosexuelle – Ilka – avec quelques préjugés mais qui s'en fiche un peu – les homosexuels font ce qu'ils veulent – qui évolue et qui s'ouvre de plus en plus au fil de son séjour en compagnie d'hommes gays. Et cet aspect m'a beaucoup plu. D'autant qu'il se matérialise dans le récit par des discussions très sérieuses et intéressantes sur divers sujets comme les couples libres ou l'escort. On aborde aussi – quoique très brièvement et sans rentrer dans les détails – le BDSM de façon très amusante, j'ai bien rigolé.
Les personnages sont attachants. Ilka, mère et épouse, essaie tant bien que mal de combiner ses deux rôles : quelle décision prendre par rapport à son époux sans que les enfants en pâtissent ? Helmer, le directeur de l'hôtel, est lui aussi tiraillé : recueillir la femme et ses enfants au risque de susciter l'incompréhension, la surprise, l'indignation, voire la colère chez ses clients ? Quant à Olga, le travesti, elle n'a aucun problème, elle jouit de la vie comme elle l'entend, personne ne peut l'empêcher d'être heureuse semble-t-il, elle préfère s'adapter que larmoyer. Et les enfants dans tout ça : Thea se pose beaucoup de question sur ses parents, elle est très lucide sur ce point. Félix, le gamin de 6 ans, apporte de la fraîcheur. Il se contrefiche du lieu où il est, il veut juste s'amuser et profiter de ses vacances. Déjà, il comprend pas trop pourquoi son père n'est pas là. Il voit au-delà des apparences, par exemple avec Olga, le travesti. Il est à l'origine de plusieurs scènes cocasses.
Au niveau du style, je pourrais pas dire grand chose, j'étais trop occupée à comprendre le sens des phrases pour m’appesantir sur leur beauté allemande. En revanche, je peux affirmer que les parties narratives des gamins sont bien plus simples à comprendre que celles des adultes. En effet, l'histoire est racontée par différents points de vue, ce qui rend la lecture bien rythmée et plus intéressante.
J'ai passé un bon moment, c'est une belle histoire d'amitié. J'ai dévoré ce roman en quatre jours, je suis assez fière de moi étant donné la langue. Si vous lisez l'allemand, je vous conseille d'y jeter un œil.
Lu dans le cadre des challenges # 35, # 68, # 74, # 75 et # 76
Note : 16/20
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