Titre français : Ne le dis à personne... (2002)

Titre original : Tell no one (2001)

Auteur : Harlan Coben (Etats-Unis)

Traducteur : Roxanne Azimi

Langue : française

Edition : France Loisirs

Résumé : Pédiatre, David Beck exerce dans une clinique pour le compte de Medicaid, structure sociale qui prend en charge les pauvres sans couverture sociale. Il aime son métier et l'exerce avec passion. Mais sa vie a été brisée lorsque son épouse, Elizabeth, qu'il connaissait depuis l'enfance, fut assassinée par un tueur sadique qui marquait ses victimes au fer rouge.
Huit ans après ce drame, il reçoit un étrange e-mail codé dont la clé n'était connue que de lui-même et d'Elizabeth. Abasourdi, David essaie de se souvenir des détails qui entourèrent l'assassinat de sa femme, dont le propre père, officier de police, identifia formellement le corps. Impatient, il guette le prochain message qui lui donne rendez-vous le lendemain.
En cliquant sur un lien hypertexte, il découvre alors le site d'une caméra de surveillance de rue et dans la foule, il voit, stupéfait, passer Elizabeth qui le regarde en articulant "Pardon, je t'aime"…

Mon avis : 

Bientôt deux ans depuis ma dernière lecture de l'auteur, et j'ai été ravie de retrouver sa plume, simple, sans détour, qui dit ce qui est.

Huit après le meurtre de sa femme, Beck reçoit un mystérieux courriel révélant des informations dont seuls lui, sa femme et un entourage très restreint avaient connaissance. En parallèle, deux corps sont trouvés sur la propriété familiale où le drame a eu lieu.

La première moitié fut assez stressante en tant que lectrice. L'auteur pose ses pions très vite, les tensions s'accumulent et je craignais pour Beck, l'innocent injustement accusé, inconscient de l'étau qui se resserre autour de lui. Jusqu'au moment où il décide d'agir plutôt que subir. Il prend le taureau par les cornes et cherche des réponses par lui-même. Le suspense est toujours présent, mais le récit s'accélère, tout avance à la même cadence simultanément : Beck, la police, les méchants. Ces derniers ne cachent pas leurs intentions ; j'ai surtout ragé à cause des enquêteurs qui voient dans chaque découverte une preuve supplémentaire étayant leur idée fixe.

J'ai beaucoup apprécié les personnages et cet amour omniprésent et indéfectible m'a touchée, la conviction qu'ils ont envers les leurs (je pense notamment à Shauna). Et l'aide qui n'arrive pas forcément d'où on l'attendrait.

Dans ce genre de lecture, il faut prêter attention à chaque petit détail. Dans le prologue, une phrase a titillé ma curiosité d'entrée de jeu. Elle est rapidement noyée par l'activité, mais pas oubliée, puisque l'épilogue clôt en quelque sorte l'histoire sur cette information. Le schéma se reproduit à plusieurs reprises, des indices a priori insignifiants qui donnent pourtant le rythme des péripéties, sans en avoir l'air. L'image se dévoile au fur et à mesure que les pièces s'assemblent. Cette maîtrise de l'intrigue m'impressionne toujours, quand le récit achevé révèle cette combinaison parfaitement ficelée, surprenante jusqu'au fin mot du récit.

Une excellente lecture, mouvementée mais emprunte d'une affection et d'une tendresse émouvantes.

Lu dans le cadre des challenges # 131 et # 137

17/20