• Niala

    NialaTitre français : Niala (2021)

    Scénariste : Jean-Christophe Deveney (France)Niala

    Dessinateur : Christian Rossi (France)

    Edition : Glénat

    Résumé : L'esprit de la forêt incarné. La jungle. Ses immenses étendues, son climat tropical, ses si nombreux coins isolés aménagés par une végétation toujours plus dense... Dans cette humide et épaisse forêt, le cadre et l'atmosphère poussent à l'intimité. Niala, pendant féminin de Tarzan, en incarne l'esprit et y transmet avec patience et générosité sa maxime : le plaisir est le plus beau des remèdes, la solution à tous les différends, un délice qui éclaire les esprits et jamais ne doit générer la honte...
    Cette leçon, elle la tient des Bonobos à qui elle doit son éducation. Dorénavant, elle profite à tous et notamment aux occidentaux qui, en pleine époque coloniale, risquent leurs vies et s'aventurent dans cette contrée si éloignée de leurs us, coutumes et foyers. Tous ces colonisateurs, qu'ils soient hommes et femmes de Dieu, aventuriers ou aventurières... grâce à Niala, ils peuvent s'oublier. Avec un naturel qui réussit à les décontenancer, ils réalisent l'éventail des possibilités qu'offrent les distractions du corps quand l'esprit s'échappe de ses habitudes et de ses préjugés...

    Mon avis : 

    Je remercie tous les mal-pensants d'avoir créé la polémique sur ce livre. Sans vous, je serais passée à côté d'une pépite.

    Esprit de la forêt, Niala aide les autres à se révéler, à reconnaître et accepter leurs désirs sexuels.

    Niala a grandi au sein d'une communauté de bonobos. Comme eux, elle est libre, fière de son corps résout les conflits par le plaisir. Elle entend partager et faire découvrir ces joies aux autres, qu'ils soient hommes, femmes, blancs, noirs ...

    L'homme blanc débarque en conquérant, l'air hautain, persuadé de détenir la vérité absolue et d'en répandre la bonne parole, prêt à démontrer sa force et à parader, à remettre les "sauvages" sur le droit chemin. En présence de Niala, les personnages perdent rapidement leurs illusions, font tomber le masque et les rôles s'inversent, la jeune femme leur ouvrant les yeux vers la bonne direction. On peut servir Dieu et profiter de la vie, l'un ne devrait pas empêcher l'autre.

    Les mises en scènes sont drôles, certaines situations cocasses, les dialogues simples font ressortir l'absurdité de certaines "règles" qui n'ont aucune raison d'être sinon pour contrôler. Chaque histoire aborde le sexe et (parfois) l'amour d'un angle différent. C'est aussi l'occasion de dénoncer certaines pratiques, telles que les soi-disant aphrodisiaques pour rebooster la virilité.

    Un petit regret concernant les dessins cependant. Je n'ai pas trop accroché aux traits, notamment ceux des visages. Mais les couleurs sont variées, en adéquation avec le décor, les émotions et l'ambiance générale.

    Niala, c'est avant tout un livre qui parle du désir sans détour ni jugement.

     

    Lu dans le cadre du challenge # 115

    18/20

    Niala


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