Titre français : Prince charmante (2013)

Auteure : Claire Bénard (France)

Langue : française

Edition : La boîte à pandore

Résumé : Que fait-on quand on est amoureuse de quelqu'un d'autre que son mari ?
Eh bien, on le quitte et on refait sa vie avec cette personne... même si c'est une femme.
Zélie, jeune femme parisienne, bourgeoise, mariée et mère de deux enfants, rencontre Alice qui est gay et batteuse dans un groupe de rock. Zélie tombe éperdument amoureuse, quitte son mari, s'installe avec Alice et décide dans la foulée de faire un enfant via une PMA à Barcelone.
Ce livre est le récit de cette hétéro qui par hasard... tombe amoureuse d'une femme et décide de l'assumer.
Zélie va découvrir un univers dont elle ne connait pas les codes ; le monde lesbien parisien. Elle va également affronter celui qu'elle connait : la sphère hétéro... au sein de laquelle elle va devoir assumer sa nouvelle préférence sexuelle. Les quiproquos s'enchaînent, les malentendus sont drôles et émouvants, les réflexions de l'auteur sur la nouvelle situation de Zélie sont justes, pertinentes et piquantes.
Claire Bénard a de l'humour, beaucoup d'humour, et son livre est un régal.
Son récit est celui d'une nouvelle Bridget Jones qui s'affirme et défend ce qu'elle vit.

Mon avis : 

Ca faisait longtemps que j'avais repéré ce livre et après l'avoir suggéré à la médiathèque, qui l'a acheté, j'ai enfin pu le lire. Je dois dire que c'est une déception.

Zélie est mariée avec deux enfants, malheureusement sa vie de couple bat de l'aile depuis des années, mais elle continue sa vie. Jusqu'au jour où elle rencontre Alice...

Je n'ai pas du tout apprécié le style, ni la narration : c'est raconté à la première personne du singulier par Zélie, mais certains passages sont en italiques, et j'ai eu l'impression que c'était une personne tierce qui parlait (peut-être l'auteure, car il s'agit en effet d'une fiction autobiographique), mais pas tout le temps. Les dialogues sont fades et ne m'ont pas paru naturels. Et puis, j'ai eu l'impression que cette histoire d'homosexualité ne servait que de prétexte pour qu'elle quitte son mari, comme s'il fallait une raison valable autre que « je ne t'aime plus » pour partir. Donc, le côté féministe du début de roman en prend un coup.

Dans la première moitié, il ne se passe pas grand chose, l'histoire se met en place pourrait-on dire : l'enfance de Zélie, ses études, son travail et sa famille, et puis dans la seconde moitié enfin la nouvelle vie de Zélie avec la rencontre d'Alice. On est alors dans un tout autre environnement, puisque Alice fait partie d'un groupe de rock, mais je ne m'y sentais pas du tout à l'aise. Je m'attendais à un minimum de romance avec démonstrations de sentiments, mais personnellement, je n'ai rien vu. Pour la fin, j'aurais bien aimé avoir un aperçu de l'état de ses relations avec le père de ses enfants.

Néanmoins, certains passages ont été intéressants, comme la réaction de l'époux ou le chapitre qui parle d'homophobie.

Ce roman étant basé sur la réalité, je me demande quel est le vrai du faux, même si je sais que Alice et son groupe de rock existent bel et bien.

L'idée de départ était pas mal, mais je n'ai pas accroché au récit et à la façon dont c'est traité. Dommage !

Lu dans le cadre des challenges # 19 et # 30

Note : 12/20