Titre français : Santi (2020)

Auteur : Matthieu Biasotto (France)

Langue : française

Edition : autoédition

Résumé : Au Costa Rica, la sensualité virile de la danse porte un nom : Santi. Bourreau de travail, sa vie est un pari qu’il aime jouer à pile ou face. Pourtant en coulisse, le destin vient de trancher et le pousse à suivre un autre chemin, loin de la scène et de la capitale, sur la route d’une tatoueuse de talent.
Rien ne présageait sa rencontre avec Nita, éternelle épicurienne addict au Coca Light, dotée d’un caractère aussi volcanique que la péninsule qu’elle habite. Mais il faut croire que l’existence joue à quitte ou double avec ces deux âmes.
Sont-ils prêts à se lancer dans un tango sulfureux qui s’esquisse dans l’encre et la passion ?
Larguez les amarres et laissez-vous porter le long de la côte Pacifique par la « Pura Vida » costaricaine sur le rythme endiablé de la salsa.

Mon avis :

Je suis la page de l'auteur sur Facebook et j'ai craqué sur la couverture dès sa révélation.

Pour éviter de divulgâcher, je vous laisse vous référer à la quatrième de couverture qui vend du rêve tout en restant assez vague. La promesse de danse n'a pas été complètement tenue. J'attendais davantage de scènes voluptueuses en ce sens. Malgré tout, un air de salsa résonne en musique de fond tout le long du livre et insuffle un tempo à l'histoire même. Le corps de Santi réagit au moindre son, s'exprime par des déhanchements et claquements de doigts, vibre constamment de ce rythme omniprésent.

De plus, l'auteur a rassemblé dans une playlist près de 70 chansons hispanophones, accessibles directement avec des QR codes disséminés à tous les chapitres. Je me suis laissé transporter par ces musiques entre deux séances de lecture, certaines cadencées quand d'autres transparaissent la mélancholie et la tristesse. Au final, chacune se ressent de l'atmosphère du moment. Une ambiance chaleureuse en découle, avivée par les températures estivales et les paysages exotiques. C'était vraiment agréable, j'en écoute une ou deux en boucle depuis.

Dès la première page, Santi – roman et personnage – m'a convaincue et embarquée dans ce voyage tropical et dépaysant. Sa joie de vivre est contagieuse. C'est un homme plein d'énergie, qui a dédié sa vie à sa passion et qui s'est battu pour en arriver là. Désormais, il la met un peu de côté malgré lui pour expérimenter de nouvelles choses. Nita est une femme forte. Elle a des principes qu'elle s'efforce de suivre, mais la difficulté de sa situation l'en détourne. Elle s'adapte à contrecœur, exprimant bien son désaccord. D'ailleurs, elle ne manque jamais de sincérité dans ses paroles, quitte à blesser. Après un départ houleux, leur jeu de séduction s'amplifie au gré des tatouages et des danses, rajoutant une touche de sensualité évidente ; avant que la navigation sur leurs corps respectifs ne prenne des allures plus érotiques.

La plume de Matthieu Biasotto parfait le fond du récit, lui donnant une fluidité par son enchaînement de mots bien plantés. Les deux protagonistes se relayent à la narration en "je", cependant, j'ai senti un léger déséquilibre de temps de paroles, j'aurais apprécié me faufiler davantage dans l'esprit de Santi. La romance est pimentée par des petits mystères personnels inattendus et surprenants, et une pointe de mysticisme plane sur l'intrigue. La famille tient également une place importante.

N'attendez plus pour rencontrer Santi et Nita, et accompagnez leurs mouvements au rythme de la bande-son !

Note : 18/20