• Svastika

    SvastikaTitre français : Svastika (1985)

    Titre original : Manji (1928)

    Auteur : Jun'ichiro Tanizaki (Japon)

    Traducteurs : René de Ceccatty et Ryôji Nakamura

    Langue : française

    Edition : Folio

    Résumé : A l'image du svastika - une croix qui tourne - les quatre protagonistes de cette histoire tirent tour à tour les ficelles d'une véritable machination amoureuse et diabolique. Sonoko est follement éprise de Mitsuko, jeune bourgeoise ravissante, et entraîne dans cette passion son mari, Mister Husband, et Watanuki, pâle prétendant de Mitsuko. Sonoko rapporte ici tous les détails du complot à un grand écrivain, dans un immense monologue qui constitue le roman lui-même. Svastika, d'une extraordinaire perfection formelle, a paru pour la première fois au Japon en 1928.

    Mon avis :

    J'étais assez curieuse de lire ce roman car il traite de l'homosexualité féminine au Japon dans les années 20. Je m'attendais donc à ce que, peut-être, elles doivent garder ça secret et peut-être faire face à des problèmes avec la justice. Au final, ce n'est vraiment pas sur la perception de l'homosexualité dans la société. Pas du tout. Et je classe ce roman en contemporain, parce que le côté historique, les années 20 japonaises, ne joue aucun rôle dans l'histoire. En fait, tout est basé sur les relations.

    Sonoko est mariée avec un homme, mais sa vie n'est pas faite de passion. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Mitsuko. Alors rien ne sera plus comme avant. Mais n'aurait-il pas mieux valu continuer à vivre dans le train-train quotidien, un brin ennuyeux ?

    Tout d'abord, j'ai bien accroché avec la plume. C'est simple, c'est moderne – sur ce point ça vient peut-être de la traduction. On rentre assez vite dans le roman. Malgré le résumé, je ne savais pas trop ce que l'intrigue allait nous proposer et vers où elle mènerait les personnages. Au début, ça va, j'ai bien suivi. Et puis l'arrivée d'un nouveau personnage fait prendre un nouveau virage au récit. Ca devient un peu rocambolesque, il faut rester concentrer pour tout bien comprendre. Et encore, on se demande vraiment qui croire dans ce tourbillon. C'est là que j'ai un peu lâché l'histoire. Et plus j'avançais, plus je le sentais mal pour le dénouement, même si c'était différent de ce que je pensais.

    Ensuite, les personnages sont vraiment intéressants, bien construits. Mais comme c'est du point de vue de Sonoko qui raconte par écrit toute cette aventure, certains mystères persistent à la fin du roman. Parce que oui, d'accord on finit par comprendre qui a causé tout ce bordel, n'empêche que les autres ne sont pas forcément mieux. Chacun essaie de tirer parti de la situation. On a l'impression que seule Sonoko est honnête et sincère avec elle-même et les autres. Mitsuko est plutôt bizarre. Déjà au début, elle ne s'offense pas du scandale qui éclate à l'école. Et vers la fin, son comportement est flippant.

    Enfin, le contexte n'est pas bien exploité. Je l'ai dit, Sonoko écrit, elle adresse une lettre à quelqu'un. Cependant, on n'a aucune autre explication de ce côté. C'est dommage, je pense qu'il y avait matière à creuser.

    Décidément, les auteurs japonais et moi, c'est pas la joie. Je ne déteste pas, mais j'ai vraiment du mal à apprécier leurs œuvres. Comme celle-ci, c'est distrayant, mais j'attends plus.

     

    Lu dans le cadre des challenges # 42, # 52# 68 et # 70

    Note : 14/20

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