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Un paradis trompeur
Titre français : Un paradis trompeur (2013)
Titre original : Minnet av en smutsig ängel (2011)
Auteur : Henning Mankell (Suède)
Traducteur : Rémi Cassaigne
Langue : française
Edition : Seuil
Résumé : Le froid et la misère ont marqué l’enfance de Hanna Renström dans un hameau au nord de la Suède. En avril 1904, à l’âge de dix-huit ans, elle s’embarque sur un vapeur en partance pour l’Australie dans l’espoir d’une vie meilleure. Pourtant aucune de ses attentes ? ou de ses craintes ? ne la prépare à son destin. Deux fois mariée brièvement, deux fois veuve, elle se retrouve à la tête d’une grosse fortune et d’un bordel au Mozambique, dans l’Afrique orientale portugaise. Elle se sent seule en tant que femme au sein d’une société coloniale régie par la suprématie machiste des Blancs, seule de par la couleur de sa peau parmi les prostituées noires, seule face à la ségrégation, au racisme, à la haine, et à la peur de l’autre qui habite les Blancs comme les Noirs, et qui définit tout rapport humain. Ce paradis loin de son village natal n’est-il qu’un monde de ténèbres ?
Mon avis :
En cherchant des œuvres d'auteurs suédois, je suis tombée sur ce livre. La couverture et le titre me paraissaient assez mystérieux, mais d'après d'autres lecteurs, c'était excellent.
Une jeune fille de 18 ans à bord d'un bateau en direction de l'Australie perd son mari. Elle raconte d'abord comment elle en est arrivée là : toute sa vie en Suède, dans un pays submergé par le froid. Puis soudainement, on quitte les engelures et les fourrures pour la chaleur étouffante du continent Sud-africain. Ne sachant pas trop quoi faire suite à son brusque veuvage, elle atterrit à Lourenço Marques (actuelle capitale du Mozambique : Maputo), ville coloniale portugaise dirigée par le racisme, le mépris et la haine, comme toute colonie. Dans cet endroit dépaysant, je me suis sentie un peu mal à l'aise, pas à ma place, je crois que j'avais le mal du pays et de l'époque, c'est tellement différent.
J'ai bien aimé Hanna, d'abord parce qu'elle est courageuse, partir de chez elle, toute seule à seulement 17 ans, pour la ville et ensuite carrément un autre pays, c'est pas facile quand même, et puis prendre position pour les noirs dans une colonie au début du XXème siècle, en plus c'est une femme. Elle est un peu indécise, elle ne sait pas ce qu'elle doit faire, pourtant elle vit dans un lieu qui ne lui plaît pas vraiment et dont elle ne comprend pas le comportement des habitants. Un autre personnage – si je puis dire – que j'ai bien aimé, c'est Carlos, le seul vrai ami de notre protagoniste. Un personnage avec un tout petit rôle (2 pages dans l'épilogue) qui m'a marquée : le Capitaine Fortuna. Les autres j'ai eu du mal à faire avec, même Felicia. Je trouve que Pedro a une attitude contradictoire. Mais la pire de tous reste Ana Dolores l'infirmière.
Même si j'ai trouvé le récit intéressant, je peux pas dire que j'ai été très enthousiasmée non plus, mais les dernières pages et le dénouement m'ont d'une certaine façon bouleversée – positivement.
Quand je l'ai eu terminé, je me suis sentie un peu démoralisée, je ne sais pas trop pourquoi. Malgré tout, c'est un bon roman à lire.
Lu dans le cadre des challenges # 5, # 8 et # 10
Note : 16/20
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Commentaires
C'est vrai. Le passage qui m'a vraiment choquée, c'est quand elle découvre ce qu'il y a sous l'arbre de l'hôtel. Par contre, j'ai bien aimé dans les explications de l'auteur, la raison qui l'a poussé à écrire ce roman.
J'ai lu ce roman il y a quelques années, j'avais bien aimé la fin aussi mais le personnage de Hanna m'avait totalement laissé de marbre. Dans l'ensemble, j'avais tout de même apprécié ma lecture.
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J'ai trouvé ce roman terriblement dur...
J'ai beaucoup aimé cette écriture.