• Une guerre sans fin

    Une guerre sans finTitre français : Une guerre sans fin (2019)

    Auteure : Léa Clément (Liban)

    Langue : française

    Edition : autoédition

    Résumé : Touchée par une amnésie partielle et en proie aux plus cruelles inquiétudes, May, une jeune trentenaire, décide d’écrire pour tenter de reconstituer, à travers ses souvenirs, les événements de son passé.
    En effet, May grandit à Beyrouth, durant la guerre civile libanaise, et son enfance est chaotique. En dépit de son jeune âge, c'est seule qu’elle affrontera la cruauté de sa mère, la peur de la guerre et l'effroi de la prison.
    Confrontée aux tourments de l’Histoire du Liban et au monde arabe ravagé par le despotisme et l'obscurantisme, comment parviendra-t-elle à survivre et à se construire ? Et arrivera-t-elle à retrouver sa mémoire ?
    Mêlant témoignage personnel et méditation, ce roman poignant se lit comme un thriller. La riche palette de la romancière colore le tragique. Sa plume poétique et son humour sarcastique peignent le monde de May, vu à travers ses yeux d'enfant d'abord, puis de jeune adulte, dans sa lutte pour devenir une femme arabe et libre.

    Je remercie l'auteure pour ce service presse.

    Mon avis :

    Ce livre m'intéressait pour son sujet : la guerre civile. Car, en tant que Française, je ne peux pas comprendre ce que c'est de vivre dans un tel environnement de violence et de danger, mais ce livre m'a permis d'en avoir un aperçu.

    May a grandi pendant la guerre avec une mère dépressive et autoritaire et un père en retrait. Elle revient sur ses souvenirs et surtout sur les conséquences de son enfance.

    Pour commencer, un point qui a un peu gêné ma lecture : la ponctuation. Les virgules sont nombreuses et pas toujours bien placées, ce n'était pas toujours fluide. Autrement, c'est bien écrit, j'ai particulièrement apprécié les métaphores. L'ambiance n'est pas vraiment joyeuse, assez mélancolique. Les descriptions sont très imagées et parlantes, je me représentais l'histoire dans des tons gris et fades.

    La relation de May avec sa famille est tumultueuse, avec des hauts mais surtout des bas. Pourtant, elle aime ses parents et sa sœur, et d'une certaine façon, l'inverse est vrai aussi. Cependant, l'instabilité de leurs échanges va pousser la jeune fille à faire des choix dont l'impact sera déterminant pour le reste de sa vie. Mais le plus important dans ce livre, c'est la connexion de May avec son pays. Le Liban, elle l'aime et le déteste à la fois. Elle y est née, y a grandi, expérimenté toutes sortes de choses, mais la guerre l'a tourmentée. Le pire, c'est que quand la guerre est permanente, elle devient familière. Et son absence est déstabilisante, on ne sait même plus comment vivre sans elle.

    Avec la guerre en fond, l'auteure aborde de nombreux sujets : la religion, la justice, la prison, les femmes, l'identité et le patriotisme. Toute une histoire et un pays ! Cela dit, je n'ai malheureusement pas réussi à m'impliquer dans ma lecture. Je me suis sentie l'impuissante spectatrice d'une histoire dans laquelle je n'ai pas ma place. De fait, je suis étrangère à cette vie. Ce recul par rapport au récit se justifie également par un besoin de se protéger des horreurs décrites.

    Une guerre civile qui déteint sur les personnalités et les esprits, qui s'imprègne par tous les pores pour devenir un combat intérieur et personnel.

    Bien que je ne sois pas complètement rentrée dans le récit, ce roman est intéressant pour sa perspective interne de la guerre au Liban.

     

    Note : 13/20


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