Je remercie les éditions Voy'[el] pour ce service presse.
Mon avis :
Allez, j'enchaîne avec ce deuxième et dernier tome.
Pour cette nouvelle (més)aventure, l'auteure nous emmène en Syrie, dans la cité antique de Palmyre que Daesh a saccagée.
Tout d'abord, ce choix de lieu est vraiment intéressant. Le contexte archéologique est mis en avant, mais l'Histoire derrière n'est pas assez expliquée. Evidemment, ce n'est pas le plus important, mais ç'aurait été intéressant de creuser un peu plus de ce côté. Faute d'histoire, ce lieu nous offre un bon prétexte à course poursuite dans les ruines labyrinthiques. Et puis, la plume nous transmet bien la beauté de l'endroit, avant les dégâts. J'ai aimé la façon dont l'auteure a exploité l'ensemble pour en faire un belle intrigue : le lieu, l'actualité, les boulots de Harper & Hicks. Pour le coup, on est au-delà de la simple enquête policière. Si on se doutait bien de l'issue, on ne savait pas comment, et de ce côté là, c'est étonnant, car la politique s'en mêle. En comparaison avec le premier tome, le rythme est plus mesuré, cependant le suspense est toujours bien présent et la tension règne.
La relation entre nos protagonistes est totalement différente. Maintenant, ils forment un couple légitime, mais petite surprise, l'ombre du serial killer plane toujours entre eux. J'ai vraiment bien aimé ce point et les états d'âme de Harper. De plus cette fois, les sentiments sont plus approfondis, leurs pensées et leurs gestes sont teintés de tendresse. Ca se ressent même dans la retenue qu'ils s'imposent en public, surtout dans un pays où l'homosexualité est condamnée. Cependant rien n'est simple et ils devront affronter de nouveaux obstacles, que j'ai appréciés, même si ç'aurait été bien que Hicks montre un peu plus de mécontentement face au comportement de Harper. Je ne rejette pas la faute sur lui, les circonstances ont joué, mais c'est un peu trop facile. Dans ce tome, on rencontre Berkeley, bon ami déterminé, qui sent la vague tourner pour lui aussi. Alors il s'implique encore plus. Sakine est une sacrée bonne femme, qui n'a rien à envier aux hommes. Je me demande juste pour quelle raison elle s'est lancée là-dedans. Dommage qu'on ne revoit pas plus Harper senior.
J'ai passé un moment sympathique en leur compagnie dans cette duologie. J'aurais bien aimé les revoir encore une fois, mais par ailleurs je me dis que c'est positif que ce soit terminé, ça veut dire qu'ils ne rencontreront plus de gros problèmes. En bonus, j'adore le titre et la couverture.
Lu dans le cadre des challenges # 80 et # 81
Note : 15/20
De la même saga :
Tome 1 : L'ombre de Gilgamesh