Par Ichmagbücher
Mon avis :
Je ne connaissais pas du tout ce livre, j'ai voulu le lire parce qu'il a remporté le prix du roman gay francophone 2016 alors j'étais curieuse. Je dois dire qu'il mérite amplement cette récompense (même s'il est vrai que je n'ai pas lu les autres nominés).
Klaus vient de vivre un calvaire : quatre ans dans un camp allemand pendant la guerre, parce qu'il aime les hommes. Retourner dans la vie quotidienne est une étape supplémentaire à passer.
Le roman se divise en trois parties. La première est parfaite, on suit Klaus de retour dans sa famille qui essaye tant bien que mal de se réadapter. En parallèle, on découvre ce qu'il a vécu à Buchenwald, des souvenirs, des cauchemars lui reviennent. Ce sont des passages assez durs à lire. La seconde partie marque le changement. Comparée à la première, j'ai moins accroché, c'est une sorte de transition qui mène vers la troisième partie où Klaus se permet enfin de vivre. J'ai emmagasiné beaucoup d'émotions au fil des pages, j'ai fini par craquer à la fin pour relâcher tout ça.
Le style employé est très cru. En règle générale, je trouve ce vocabulaire vulgaire, mais là c'était les mots à utiliser pour nous faire comprendre la cruauté de ce que les invertis allemands ont vécu dans leur propre pays.
Jusqu'à maintenant quand je voyais des chroniqueurs employer le terme “livre coup de poing”, je ne comprenais ce qu'ils entendaient par là. Après cette lecture, je peux l'écrire à mon tour. C'est un roman indispensable qui rend hommage à ces hommes, ceux qui y ont succombé, ceux qui ont survécu, mais à quel prix ? Ne pas se taire, ne pas laisser tomber dans l'oubli, continuer de se battre, jour après jour. Un roman bouleversant.
Lu dans le cadre des challenges # 68, # 70 et # 71
Note : 18/20
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