Par Ichmagbücher
Proposé par Le monde de Typhaine
Aujourd'hui, trois citations qui donnent à réfléchir dans Le Cycle de McGowein, tome 2 : Dynterith, la cité aux douze Gardiens de Yannick A. R. Fradin.
Dissimuler ou mentir, c'est quelquefois la même chose.
— Je dois avouer qu’à sa place, je ne sais pas du tout comment j’aurais réagi.
— Tu ne seras jamais à sa place. Te poser la question est inutile.
— Je n’en suis pas si sûr, Méruline. Je ne serai jamais à sa place, c'est vrai. Toutefois, il me paraît utile de m'interroger. La compréhension des autres passe aussi par une meilleure perception de leur environnement et de leurs préoccupations. Le meilleur moyen d’y parvenir, du moins ai-je la faiblesse de le penser, est d’essayer de voir les choses selon leur point de vue, ou en tout cas d’un point de vue différent du sien propre. Ce n’est pas chose aisée, mais il est indispensable d’envisager les choses de mille et une manières, surtout lorsque l’on est roi, ou que l’on est amené à prendre des décisions pour d’autres.
Mais, feindre d'ignorer ce qu'on sait, de savoir tout ce qu'on ignore ; d'entendre ce qu'on ne comprend pas, de ne point ouïr ce qu'on entend ; surtout de pouvoir au-delà de ses forces ; avoir souvent pour grand secret de cacher qu'il n'y en a point ; s'enfermer pour tailler les plumes, et paraître profond, quand on n'est, comme on dit, que vide et creux ; jouer bien ou mal un personnage ; répandre des espions et pensionner des traîtres ; amollir des cachets ; intercepter des lettres ; et tâcher d'ennoblir la pauvreté des moyens par l'importance des objets : voilà toute la politique, ou je meure !
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