Le souper des maléfices

Mon avis :

A l'occasion d'un challenge, j'ai sorti ce roman de ma PAL et j'ai bien fait.

A Slarance, le peuple tombe de plus en plus dans l'apathie, ne mange plus vraiment et compense par de la bière à longueur de journée. A Slarance, tous les espions ont été tués, tous sauf un – ou plutôt une : Zéphyrelle est en bas de l'échelle, mais le Dynarque n'a plus le choix. A eux deux, ils devront sauver leur belle cité.

L'enquête commence au marché où le blé et la farine qui en découle sont de médiocre qualité. Un jeune cuisinier – dont le patron est exigeant en matière de nourriture – se lance à la recherche de céréales dignes de ce nom. Et il ne passe pas inaperçu. Voilà que Zéphyrelle est sur sa trace sans qu'il ne s'en doute. J'ai beaucoup aimé les protagonistes. D'un côté, Fanalpe est le roi des aliments. De quelques légumes et d'un morceau de viande, il en fait un succulent repas, il n'en faut pas moins pour contenter son patron. Mais Fanalpe est un peu orgueilleux, très confiant quant à ses capacités à effectuer quelque chose que personne n'a jamais réussi, même les plus grands savants. Tellement aveuglé par son talent et l'amour qu'il ne pense guère aux conséquences. De l'autre, Zéphyrelle est, elle aussi, très sûre de ses capacités physiques. Jusqu'à maintenant, son travail ne consistait qu'à récolter des informations et la voilà d'un coup en haut du podium – uniquement parce qu'il n'y a plus de concurrents – elle tient à tout prix à montrer de quel bois elle se chauffe. Mais elle fait un peu trop de zèle. Cela dit, l'enquête n'en est que plus amusante. Autre personnage important : le Dynarque. Il sait d'expérience qu'il ne faut pas s'avancer trop vite et exploiter toutes les pistes. Il m'a fait très bon effet, j'adore ses fameux silences.

L'intrigue est donc banale : trouver le responsable de la mise sur le marché des céréales nocives. Dit comme cela, ça a l'air simple. Et ça l'est. Ce qui fait tout le charme de ce roman, c'est la plume de l'auteur, la façon de mener l'enquête et les personnages. L'investigation est menée de façon linéaire, mais porte ses fruits. Zéphyrelle n'a que peu d'indices et se contente de suivre la première et unique piste qu'elle trouve. Cependant, elle rencontre des obstacles, pas insurmontables, mais qui lui donnent du fil à retordre. En revanche, du côté de Fanalpe, c'est plus complexe, la surprise et les rebondissements sont plus nombreux. Le suspense est quasi absent, mais ce n'est pas ça l'important. D'autant qu'à la place, l'auteur nous offre beaucoup d'humour. La cuisine tient une place importante, il ne se passe pas un chapitre sans que l'auteur nous fasse saliver. J'ai vraiment beaucoup aimé sa plume.

Voilà un livre plein d'action et qui réveille nos papilles !

Lu dans le cadre des challenges # 75 et # 88

Note : 17/20