Je remercie l'auteur pour ce service presse.
Mon avis :
Je me suis empressée d'accepter un SP sur cette suite et j'en suis ravie.
En 398 av J.-C, les Romains proposent un marché aux Etrusques pour résoudre leur conflit de longue date. Se préparant à toute éventualité quant à leur réponse, le tribun militaire chargé du siège de Véies prend des mesures alors que l'équilibre entre la plèbe et les aristocrates tangue dangereusement.
Le récit reprend exactement à la fin du tome précédent qui finissait en queue de poisson et l'intrigue continue sur sa lancée, élargissant encore plus sa toile. Certains événements se précisent, d'autres persistent dans l'incertitude, oscillent entre deux directions. La dimension divine s'installe davantage, avec des interventions supplémentaires. Pourtant, cela reste plus énigmatique que jamais à mes yeux, le mystère général s'épaissit.
Je mentionnais la situation politique bancale au sein de la République de Rome. La position du Sénat vacille face à la colère du peuple, l'harmonie est difficile à conserver. Encore plus alors que les familles patriciennes se trouvent sur deux fronts, car la concurrence entre elles est déjà rude. Le contexte est particulièrement bien mené par l'auteur qui prend tous les aspects en compte. Les jeux et les complots se font à tous les niveaux, et ce sont eux qui imposent leur rythme à l'avancée du récit.
Le décor est toujours aussi immersif, je m'y croyais. La fluidité des mots d'apparence facile prouve le travail d'écriture. La narration nous emmène dans tous les endroits possible de Rome. J'ai apprécié la façon dont l'auteur passe d'un personnage à un autre au détour d'un chemin ou d'une rencontre hasardeuse. Au-delà des péripéties, ce sont ces personnages qui en font les frais qui m'intéressent de plus en plus. Les personnages sont nombreux, de nouveaux viennent même se greffer à la foule déjà présente, permettant d'étendre la diversité.
J'ai franchi la distance qui me séparait des personnages dans le premier tome. Un lien d'affection s'est créé avec certains. Au contact d'autres, une aversion s'est emparée de moi. La perfidie d'un homme en particulier m'a écœurée. Je me méfie de la vulnérabilité d'un autre, elle pourrait le pousser à certaines extrémités.
Mon souhait concernant les esclaves et les serviteurs a été exaucé, avec leurs rôles grandissant qui démontrent la complexité de leur relation avec leurs maîtres. Il n'y a qu'un pas entre fidélité et trahison. Bien qu'elles soient aristocrates, les femmes, filles ou sœurs de sénateurs restent des femmes avant tout, et leurs paroles n'ont aucune valeur, leurs désirs pas d'utilité, leurs idées sont sans intérêts. Pourtant, cela ne les empêchent pas de comploter les unes contre les autres, quand d'autres resserrent les liens.
Ce second tome confirme le talent de l'auteur, mais je n'en doutais pas. Mon rapport aux personnages a changé, ce qui se ressent positivement sur mon avis général du bouquin et l'intrigue est pleine de subtilités.
Note : 18/20
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