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Virtus et Honor

Je remercie les éditions Mix pour ce service presse.

Mon avis : 

Je suis plutôt friande de romans gay historiques et la période romaine est propice à ces relations.

Militaire grec, Astreos ne supporte pas l'injustice, ce qui le condamne à l'esclavage. Sa témérité et sa colère lui font mauvaise réputation, et il ne cesse d'être ballotté d'un maître à l'autre, rabaissé et n'ayant plus aucun contrôle sur sa vie. Jusqu'à sa rencontre hasardeuse avec Valens.

Je m'attendais à un peu plus de rébellion de la part de l'esclave, mais force est de constater que les décisions de son nouveau maître ne justifient pas ce comportement en comparaison avec ses anciens. Pour le principe, il aurait quand même pu rechigner parce que ce changement d'attitude est trop rapide à mon goût, il s'assagit trop facilement. En peu de temps, Astreos prend la mesure de sa "chance", saisissant la personnalité de Valens qui gagne ainsi sa loyauté et dont il est prompt à rétablir l'honneur. S'apprivoisant l'un l'autre, ces valeurs accordées à l'honneur et à la vertu les rapprochent. Malgré tout, leurs caractères diffèrent totalement : le Grec est impulsif et agit avant de réfléchir aux répercussions ; le général romain appréhende les possibilités qui s'offrent à lui et trace son chemin en conséquence.

Valens s'attache les compétences de son serviteur. Au fil du temps et des missions, un respect s'installe entre les deux hommes, mais toujours teinté de l'ombre de leurs places. Si les sentiments s'intensifient, leur liaison est implicitement entachée par le rapport de force inégale. Astreos ne peut en faire abstraction, sa condition l'empêche d'apprécier et de profiter, et chacun redoute le moment inévitable qui semble se profiler à l'horizon. Ces non-dits font monter la tension.

L'intrigue se déroule sur plusieurs années et s'appuie sur le fait réel de la construction du mur d'Hadrien. L'empereur occupe un rôle non négligeable dans leur relation. Son amitié avec le général rend le personnage accessible et bien qu'on n'oublie jamais son pouvoir, on voit l'homme derrière sa position.

L'écriture fluide est ponctuée d'un certain nombre de termes romains qui instillent une ambiance un peu particulière. En toute objectivité, ce n'est ni bien ni mal, je constate simplement ce ressenti différent.

La liberté n'est jamais vraiment nommée et pourtant, l'histoire tourne autour de ce concept, fait les hauts et les bas. Une façon de vivre parfois difficile à assimiler par ces deux hommes, chacun d'un côté de la barrière.

 

Lu dans le cadre du challenge # 131

16/20

Noël à Cape Town

 

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