Mon avis :
Je l'avais acheté en promotion mais je ne savais pas trop de quoi ça parlait. Cela s'est avéré une bonne surprise.
La vie de Gwenaël est un fiasco : il vient de se faire plaquer, il a perdu son boulot, il renie son homosexualité à cause de sa famille. Pour repartir de zéro, il part à Marseille et commence le jogging. C'est ainsi qu'il tombe par hasard sur Victorien.
Très vite, les deux jeunes gens s'entendent comme larrons en foire. Mais j'ai apprécié le fait qu'ils ne se jettent pas non plus tout de suite l'un sur l'autre. Ils apprennent à se connaître, leurs sentiments naissent et se développent, et puis … J'ai bien aimé ce moment d'ailleurs. Gwenaël manque d'assurance mais ne lésine pas sur les efforts. Il profite d'être à l'écart de sa famille pour laisser libre court à son amour-propre (en se mettant au sport par exemple) et à son amour tout court pour Victorien. Ce dernier est très débrouillard, il ne se laisse pas marcher sur les pieds, il est déterminé et ne renonce pas facilement, même si parfois la vie n'est pas rose tous les jours pour lui non plus. La petite troupe de joggeurs est hétéroclite, elle m'a bien plu. Et je n'oublie pas Mila qui apporte de la gaieté à l'histoire. Elle est présente pour ses maîtres dans les moments difficiles et ils le lui rendent bien.
J'ai bien accroché avec la plume et le style – bien qu'il y ait des l apostrophe inutiles à foison. C'est très addictif et l'intrigue sort de l'ordinaire avec un personnage en situation de handicap. Ce point est bien utilisé mais ne monopolise pas tout non plus, afin de montrer notamment que cela n'empêche pas de profiter de la vie comme tout un chacun. Le thème du sport permet également d'orienter le récit. J'ai adoré aussi leur malchance. Ca paraît pas sympa dit comme cela, mais cette malchance qui rythme la vie des protagonistes donne lieu à de nombreux passages drôles et parfois aussi, une malchance peut dérouler sur quelque chose de meilleur à terme.
Marathon Men est une belle lecture, une histoire d'amour et de tolérance.
Lu dans le cadre des challenges # 68, # 75 et # 77
Note : 17/20