Titre français : Anouk (2019)

Auteure : Olivia Quetier (France)

Langue : française

Edition : Le lys bleu

Résumé : On en a tous rêvé. Elle l’a fait. Disparaître. Anouk, mariée, deux enfants, part comme chaque matin au travail. Mais elle ne s’y arrêtera pas. Elle poursuivra sa route. Ce livre est l’histoire de sa disparition. Elle quittera tout, son mari, ses enfants, son amant, ses amis, elle se délestera de ses papiers, de son argent, de sa vie. Elle fuit, se fuit, change de nom, de métier, de relations. Ses démons intérieurs ne la quittent cependant pas.
Son mari, Pierrick, la cherche, la poursuit, tente de retracer son chemin, il questionne leur entourage et peu à peu se dévoile la véritable histoire d’Anouk.
Un récit à double voix où Anouk et Pierrick livrent chacun leur expérience de cette disparition volontaire.

Je remercie l'auteure pour ce service presse.

Mon avis :

J'avais bien aimé le premier roman de l'auteure et le résumé de celui-ci m'intriguait également. C'est encore une bonne surprise.

Depuis quelques années, la vie d'Anouk n'a plus de sens. Du jour au lendemain, elle quitte tout : sa maison, sa famille, son boulot, sans prévenir personne. Elle a besoin de se retrouver. Devant la disparition soudaine de sa femme, Pierrick s'imagine d'abord le pire, avant de se lancer à sa recherche.

Anouk part, mais pas seulement, elle fuit. Mais que fuit-elle ? D'abord, on pense qu'elle fuit son quotidien étouffant qui l'empêche d'être elle-même, de vivre comme elle l'entend. Cependant, on comprend assez vite que ça ne change rien, c'est peut-être même pire, parce que son mari et ses enfants la retenait. On se demande aussi qui elle est vraiment au fond. Même elle a l'air de l'ignorer, c'est cela qui est triste. Anouk est une femme que je n'ai pas réussi à apprécier ; en partie à cause de son départ précipité. J'ai essayé de rester objective, mais c'est difficile. Et bien qu'on apprenne à la connaître au fur et à mesure, je n'ai pas pu me départir entièrement de ma première impression. Malgré sa version de l'histoire, je n'ai fait qu'effleurer son ressenti intérieur. Même à la fin, je n'ai pas complètement saisi l'explication de son départ.

L'histoire vue de Pierrick est plus intéressante. D'abord il est pris de panique, puis il tente de raisonner et part à sa recherche. Mais quand il comprend que sa femme est partie de son plein gré et que personne ne s'en est pris à elle, ses enfants passent avant tout. Il se questionne énormément, lui aussi a un chemin personnel à parcourir pour éviter de se sentir en faute. Certaines questions recevront une réponse, parce qu'il l'aura arrachée, d'autres resteront à jamais irrésolues malgré ses efforts.

Le début m'a paru un peu lent du côté d'Anouk, car elle ne se révèle pas tout de suite. Quand le récit est lancé, on ne peut plus lâcher le livre. Nous aussi on veut obtenir des réponses. Pourquoi est-elle partie ? Va-t-elle revenir ? Pierrick va-t-il la retrouver ? ... Toutes les relations sont remises à l'ordre du jour pour analyse : les parents, les enfants, les frère et sœur, les amis, les collègues. Tout le monde y passe pour essayer de comprendre.

Ce roman nous ouvre les yeux sur l'importance de la communication et sur le fait qu'on ne connaît jamais entièrement les autres, on a déjà suffisamment à faire avec nous-mêmes. Anouk, c'est une histoire prenante, pleine d'émotions et qui pousse le lecteur à sa propre introspection.

Lu dans le cadre du challenge # 87

Note : 17/20