• Cortisol Queen

    Cortisol QueenTitre français : Cortisol Queen (2021)

    Auteur : Arnaud Arseni (Belgique)

    Langue : française

    Edition : Mix

    Résumé : À 35 ans, Lou enchaîne les rencontres sans lendemain, nourrit une sexualité à la fois libérée et torturée. Il n’a pas de plan de carrière et vit au jour le jour avec pour seules constantes les angoisses qui lui pourrissent la vie, et Sacha, son meilleur ami.
    Sacha, il le connait depuis l’adolescence. Avec lui, il a survécu aux années collège, affronté les moqueries, les insultes, les coups. Ils luttaient contre les mêmes démons.
    Lorsque Lou apprend le suicide de son meilleur ami, le traumatisme qu’il avait méticuleusement emballé et étouffé lui explose en pleine face. Si Sacha, qui était si fort, a succombé aux idées noires, comment pourrait-il y survivre, lui ?

    Je remercie les éditions Mix pour ce service presse.

    Mon avis : 

    Je me suis laissé tenter par la couverture et par l'idée que ce livre partageait le quotidien d'un personnage LGBT lamba. De ce point de vue, je suis déçue.

    A la mort de son meilleur ami, Lou revient sur ses souvenirs, sur l'amitié qui s'est forgée entre les deux garçons et Aurélie à l'adolescence. Mais il doit surtout affronter ses démons présents pour mieux appréhender le futur.

    Le livre aborde en effet la difficulté de vivre en société lorsque l'on est différent par son orientation sexuelle. On subit le regard des autres, des moqueries, des insultes, des violences, du rejet, des reproches, en gros l'intolérance sous toutes ses formes. Quelque part, Lou a de la chance, sa mère ne démontre qu'une certaine incompréhension, elle l'aime et le protège à sa façon, même si certaines choses lui échappent.

    La narration propose une alternance entre présent et passé. Au fil des réminiscences de Lou, on découvre sa relation avec Sacha, qui gagne en profondeur à chaque nouveau chapitre, c'est ce que j'ai préféré dans ce roman. On l'accompagne au lycée où l'hypocrisie et la trahison blessent davantage que les esprits étriqués ne frappent, où parfois la famille censée vous soutenir vous rabaisse plus bas que terre ; on l'encourage à surmonter ces épreuves. D'un côté, Lou paraît vulnérable et timide, d'un autre certaines de ses initiatives montrent le contraire. J'ai eu un peu de mal à le cerner. J'ai plutôt apprécié cet aspect sur l'homosexualité et le coming-out.

    Cependant, on suit trois personnages accablés par des idées noires, qui papillonnent d'un partenaire à l'autre, refusant de s'attacher, qui essaient de noyer cette obscurité au fond d'une bouteille ou dans la blancheur de la poudre. La dépression des personnages a eu raison de moi. Je crois que je vais éviter ce thème à l'avenir, parce que le mal-être des personnages est contagieux, comme s'ils tentaient de se délester de ce fardeau en me le refilant.

    Au départ de ma lecture, j'ignorais ce que le récit m'offrirait, mais je m'attendais à de l'émotion, et malheureusement, les personnages ne m'ont pas particulièrement touchée. Au-delà de la question de l'orientation sexuelle, ce sont la dépression et les dépendances nocives des personnages qui m'ont atteinte en premier ; et la façon dont on m'a vendu le livre laisse croire que c'est le lot de tous les LGBT, une pensée dérangeante. Heureusement, l'épilogue finit sur une touche plus optimiste.

     

    Lu dans le cadre du challenge # 115

    Note : 14/20

    Tentation


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