Titre français : Fils de guerre (1999)

Auteur : Xavier-Laurent Petit (France)

Langue : française

Edition : L'école des loisirs

Résumé : " Les enfants de la guerre ne sont pas des enfants ", dit la chanson d'Aznavour. Et c'est vrai, ils ne sont pas des enfants, les garçons et les filles d'Iran, d'Irak, du Congo, d'Algérie, du Rwanda, du Liban, du Kosovo, et de tous les conflits de la planète. Ils sont des sujets d'actualité. Elle n'est pas une enfant, Nahalia, cette petite fille de quelques heures, née quelque part dans les Balkans avec une tache de vin sur le bras, une marque d'infamie, une malédiction, pendant la sécheresse et juste avant les premiers bombardements. Elle est un bouc émissaire. Il n'est pas un enfant, Jozef, son grand frère adolescent, qui a vu partir son père, pleurer sa mère et massacrer son instituteur, condamné pour désertion, un des seuls hommes du village à avoir voulu rester digne. Il est de la chair à canon, un numéro de camp d'entraînement. Ce roman leur donne la parole.

Mon avis : 

J'ai acheté ce livre à l'occasion d'une rencontre avec l'auteur, qui m'a dédicacé ce roman. J'avais beaucoup aimé les deux précédents romans que j'avais lus de lui et celui-ci ne fait pas exception.

On suit l'histoire de Jozef, 12 ans, pendant la guerre de Yougoslavie dans les années 90. Il vit dans un petit village où tout le monde se connaît. Non content de déjà devoir survivre à la guerre, sa famille est rejetée, car sa sœur nouveau-née avec une tâche sur la peau serait la source de tous leurs malheurs.

Je ne connais pratiquement rien sur l'histoire de ce pays – de ce qu'il est devenu et comment. Je suis affligée par cette découverte, ce que des personnes sont capables de faire subir à d'autres, et pour quelle raison ? Je sais déjà bien sûr que certains être humains sont capables des pires horreurs, mais quand on le lit, c'est différent. Alors j'imagine même pas quand on le vit. De plus, c'est tellement bien écrit, j'étais plongée dans l'histoire. Au bout de la lecture, il reste quelques questions sans réponse, et puis j'aurais aimé plus d'explications sur les camps de blessés/réfugiés. Mais ce sont les seuls défauts que j'ai trouvés.

Les personnages, le déroulement de l'histoire, l'environnement et l'ambiance qui se dégageait de tout cela, m'ont beaucoup plu. On sait très peu de choses sur Jozef, sa famille et son village, mais l'essentiel est dit pour le contexte du récit, et Jozef est très attachant. Du haut de ses 12 ans, il fait ce qu'il peut pour protéger sa mère et sa sœur, survivre dans ce milieu hostile. Il ne parle pas beaucoup, mais ses gestes et son comportement en disent long. Il est très courageux, il fait face à une situation terrifiante. Et puis la fin …

Une lecture pleine d'émotion !

Lu dans le cadre des challenges # 42 et # 48

Note : 17/20