Saga : Gabriel Paulsen

Tome : 1

Titre français : L'Illusionniste (2021)

Auteure : S.T. Blake (Suisse)

Edition : autoédition

Résumé : 1998, les Îles Blanches, archipel entre le Royaume-Uni et la Scandinavie. Gabriel Paulsen, débauché notoire et écrivain sur le déclin a du mal à retrouver sa modeste gloire passée. Jusqu’au jour où il subtilise un journal mystérieux datant du dix-neuvième siècle. Dans ces mémoires, il croit enfin tenir sa chance de relancer sa carrière.
Mais c’est sans compter sur sa rencontre avec trois jeunes chasseurs de fantômes, stars du petit écran, qui l’invitent sur le tournage d’un reportage au sujet d’un crime atroce.
Rapidement, les évènements échappent à tout contrôle, les meurtres s’enchaînent et Gabriel découvre de terrifiantes similitudes entre la réalité et le journal dérobé.
Cette fois, il est peut-être allé trop loin, car ce n’est plus seulement sa carrière qui est menacée, mais sa vie et celle de ses équipiers…

Je remercie l'auteure pour ce service presse.

Mon avis : 

L'autrice m'a contactée pour un partenariat, la couverture sombre et le résumé m'ont intriguée.

Malgré un roman à succès, Gabriel Paulsen est un écrivain raté. Il n'arrive plus à extérioriser les mots, et sa notoriété n'est plus qu'un souvenir dans le monde de l'édition. Pourtant, l'auteur a encore des fans. En manque d'argent, il accepte de les accompagner sur un projet, qui renflouera son compte, quitte à faire semblant de croire à leurs inepties.

J'ai placé ce roman en fantastique, mais à vrai dire, la touche est tellement infime que, pour l'instant, cela relève davantage du paranormal. Mais je ne savais pas trop dans quelle autre catégorie le ranger. Chasseurs de fantômes, les trois jeunes gens mènent des enquêtes médiatisées. Le dernier mystère en date les déposent sur une île où un partisan d'une secte a disparu. Gabriel débarque, sérieux en apparence mais ravalant son rire. Cependant, les choses ne se déroulent pas comme prévu et l'écrivain se retrouve bien malgré lui impliqué.

Je m'attendais à une atmosphère glauque et sombre. Finalement, même si l'environnement a l'air entouré d'un halo grisâtre, l'angoisse n'est pas à son maximum. Même le suspense n'est pas vraiment de mise, Gabriel sait ou croit connaître l'identité du coupable ; sa cible toute désignée il n'a de cesse de le confondre. Cependant, l'ambiance générale transparaît un malaise persistant, un sentiment désagréable lié au lieu un peu huis clos, tel un brouillard qui se répand, dissimulant le danger tout en sachant qu'il rôde et attend au tournant. Ceci crée un décor propice à une méfiance constante. Qui ment ? Quelles paroles sont sincères ? Ces interrogations instillent le doute.

Gabriel est un personnage difficile à aimer, néanmoins, j'ai apprécié le bonhomme dès le début, sa mauvaise foi m'a fait sourire. Il pense que tout lui est dû, rejette la faute sur les autres, est prêt à tout pour se faire de l'argent facile. Son logement et ses dettes sont le cadet de ses soucis : tant que les enveloppes restent fermées, il n'y a pas de problème. L'évolution du personnage est progressive mais flagrante au bout du compte. Le relation fraternelle avec sa sœur et sa belle-sœur est très plaisante. J'espère que la suite dévoilera davantage son passé.

Le dénouement, au lieu de lever le voile, ne fait que l'opacifier davantage. La révélation énigmatique épaissit le mystère. La curiosité me guette quant à la suite de l'aventure.

Lu dans le cadre des challenges # 115 et # 122

15/20