Titre français : Je t'aime Dieu non plus ! (2018)

Auteur : JeF Pissard (France)

Langue : française

Edition : Jerkbook

Résumé : Dieu et l'amour ne font parfois pas bon ménage...
Dans l'ambiance des années 70 dans un village de France... Jean-Daniel aime Paul. Paul l'aimait. Raphaël aime Lydie, à sa façon – c'est sa femme. Lydie l'aime en retour, peut-être ! Michel aime Dieu, assurément. Lydie aime Michel, cela paraît difficile. Michel aime Lydie, cela semble encore moins facile. Dieu aime tout le monde, cela va de soi !? Oui, mais voilà... 
L'histoire s’inspire de personnages et de situations du réel. 
Ce livre est un livre de suspense social. 
Découvrez ce roman d'amour impossible au coeur d'un village français dans les années 70 où Dieu devient le personnage central.

Je remercie l'auteur pour ce service presse.

Mon avis :

Je ne me sens pas particulièrement concernée par la religion, mais le sujet de ce roman m'intéressait quand même, j'ai donc contacté l'auteur qui proposait un SP.

Michel – la quarantaine – est prêtre. Il dédie sa vie à Dieu. Mais le temps passant, il se sent seul. Et voilà qu'une rencontre inattendue le fait se sentir homme tout simplement. Que doit-il faire ?

Comme j'en ai l'habitude, je n'ai pas relu le résumé avant de lire le roman et j'avais oublié ce que j'y avais lu. Donc je n'étais pas au courant des différentes relations qui unissent les personnages, et ça m'a fait une petite surprise, même si ce n'était pas compliqué à deviner.

Ce livre n'a pas exactement pour voix de défendre les relations amoureuses et/ou sexuelles des prêtres, pas directement en tous cas. Après tout cela se passe dans les années 70 et ça devait être encore plus tabou qu'aujourd'hui. A mon avis, ce livre est un constat, il nous montre la réalité. L'interdiction n'empêchera rien, et elle a surtout des conséquences négatives. Cela entraîne le secret, la honte, la culpabilité, les remises en question. Ce roman déclenche des questionnements et mène à la réflexion.

Michel aime Dieu, à n'en pas douter. Il aime aider les gens, il aime partager, il aime son travail tout simplement. Mais la solitude peut être dure à supporter. J'ai bien aimé ce personnage, on sent sa motivation dans ce qu'il fait, il sait pourquoi il le fait. Au début en tous cas. Heureusement, son ami Jean-Daniel, prêtre également, est présent pour lui. Ils peuvent partager leurs tourments, se confier l'un à l'autre sans risque, et oublier un moment qu'ils traversent seuls les difficultés de la vie. Ils se comprennent.

Le manque de suspense est comblé par les rebondissements. Je ne m'y attendais vraiment pas, ça m'est tombé dessus d'un coup. Et on n'a pas le temps de s'en remettre, dès que le premier survient, ils s'enchaînent. Je dois dire que ça réveille beaucoup d'émotions, humaines avant tout, sans aucun lien avec la religion, sauf vers la fin, éventuellement, où on prend le temps de réfléchir à tout cela. Donc l'intrigue m'a plu. Le décor des années 70 reste en arrière plan ; je veux dire qu'à part quelques détails – non négligeables il est vrai – cette histoire aurait pu se dérouler aujourd'hui. Ca se lit bien, mais ç'aurait pu être encore plus fluide s'il n'y avait eu des erreurs de ponctuation.

C'est une bonne histoire avec un protagoniste attachant.

Lu dans le cadre du challenge # 81

Note : 15/20