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L'opéra macabre
Titre français : L'opéra macabre, intégrale (2013)
Auteure : Jeanne Faivre d'Arcier (France)
Langue : française
Edition : Bragelonne
Résumé : On a beau être vampire,on n’en est pas moins femme…
Des maisons closes d’Alger aux dédales de Bombay, des ruelles sombres de Séville aux bûchers funéraires de Bénarès, les créatures de la nuit ne cessent d’envoûter les humains qui croisent leur route. Mais aujourd’hui comme hier, Carmilla, la sublime danseuse de flamenco vampire, ou Mâra, la Déesse écarlate, qui fut l’amante du Prince des Démons avant de devenir la favorite de nombreux maharadjahs, restent femmes jusqu’au bout des ongles : leurs passions et leurs vengeances sont implacables, surtout lorsqu’elles se piquent d’aimer des tueurs de vampires ou d’exterminer les buveurs de sang assez fous pour les combattre. Entre l’or rouge et la magie noire, la crasse des théâtres et les sortilèges des palais indiens, la guerre du sang s’annonce plus funeste que jamais…
Voici enfin Rouge flamenco et La Déesse écarlate (prix Ozone 1998) réunis en intégrale, dans une édition entièrement revue et corrigée.Mon avis :
J'ai découvert ce roman lors d'une rencontre avec l'auteure sur Livraddict. Le côté fantastique et le fait qu'une partie se passe en Inde m'ont tout de suite attirée.
Pour faire court, on suit la vie de deux femmes vampires. Même si ces deux femmes se connaissent, au final les deux histoires sont distinctes, et peuvent se lire séparément selon moi.
Les deux protagonistes sont intéressantes, mais j'apprécie davantage Carmilla – très joli prénom soit dit en passant – qui donne vraiment l'impression d'œuvrer pour le bien de son espèce. Alors que Mâra est plutôt égoïste, surtout dans sa relation avec la réincarnation de Kim, elle le pousse, le contraint presque à prendre le chemin qu'elle veut. En dehors de ces deux personnages, j'ai beaucoup aimé Johannès, notamment sa relation avec Carmilla, il la soutient. Quant au cinéaste, il m'a amusée par moments, même s'il sait être raisonnable et sérieux quand les circonstances l'imposent. Du côté de l'histoire de la déesse écarlate, Jonathan m'a bien plu. Ainsi que les dieux. J'ai beaucoup apprécié ce côté mythologique sur l'olympe hindoue, notamment Yama, qui était source d'humour.
Bien que le récit se déroule à notre époque (à part les flash-backs, et il y en a pas mal), j'avais l'impression d'être dans un décor du XIXème siècle pour la première partie. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être que l'histoire se prêtait mieux à cet environnement.
J'aurais vraiment apprécié un lien plus étroit entre les deux histoires, une continuité. Parce que là, un personnage secondaire de la première histoire, devient protagoniste, sauf que je trouve que ce personnage a un caractère différent d'un livre à l'autre, ç'aurait pu être deux personnages totalement différents que ça n'aurait rien changé. J'ai également cru voir quelques incohérences.
Cependant, les dénouements de chaque histoire m'ont plu, avec une petite préférence pour le second récit, dans lequel l'action est plus présente.
J'ai immédiatement accroché au style de l'auteure, que j'adore, même si on avance à un rythme assez lent, et qu'au final il ne se passe tant de choses. Quand je lisais, c'était comme si ça coulait de source. C'était donc agréable à lire et à découvrir. Mais un petit glossaire à la fin pour les mots espagnols et concepts hindous cités dans le récit aurait été le bienvenu.
Lu dans le cadre des challenges # 2, # 15, # 19 et # 24
Note : 16/20
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