• La Mecque-Phuket

    La Mecque-PhuketTitre français : La Mecque-Phuket (2010)

    Auteure : Saphia Azzeddine (Maroc)

    Langue : française

    Edition : Léo Scheer

    Résumé : Qu'il est vertueux d'offrir un voyage à La Mecque à ses parents ! Qu'il est bon de se sacrifier pour sa famille ! Et que la vie est simple quand on sait être docile ! Naviguant entre bêtise théorique et intelligence pratique, Fairouz mène un combat obstiné avec elle-même pour s'affranchir de l'estampille natale, de celles qui nous poursuivent comme un boulet en soirée et qui se révèlent plus nocives qu'une belle-mère mécontente si on ne les maîtrise pas. Fairouz tacle ses réflexes de fille bien pour n'être qu'une fille. Elle va s'attacher, nerveusement mais habilement, à se réapproprier sa vie, entre ce qu'on lui a transmis et ce qui se profile à l'horizon. L'horizon, c'est La Mecque... mais, après tout, pourquoi pas Phuket ?

    Mon avis :

    Cela faisait longtemps que je voulais le lire, je crois me souvenir qu'une lectrice en avait parlé lors d'un club lecture.

    Avec l'aide de sa sœur, Fairouz économise de l'argent pour offrir à ses parents le voyage à La Mecque, destination hautement prisée des Musulmans car pèlerinage le plus important de leur religion. Mais tout cet argent commence à devenir tentant pour elles-mêmes. Et si à la place, elles prenaient des vacances de rêves à Phuket ?

    Fairouz n'est pas à proprement parler un personnage attachant. En fait, elle n'essaie même pas de plaire, elle est elle-même. Elle se comporte de la même façon avec tout le monde et sa langue bien pendue laisse souvent ses interlocuteurs au choix : choqué ou en colère. Il faut lui reconnaître ça. Elle ne se laisse influencer par personne et pense par elle-même. Il faut dire que c'est la plus diplômée de sa famille. Même si elle ne se montre pas toujours gentille avec eux, elle souhaite simplement que son frère et ses sœurs s'en sortent honnêtement.

    La narration est à la première personne du singulier, donc c'est la voix de Fairouz qui parle. Le style est simple, un peu langage parlé, mais convenable. L'auteure en profite pour désigner toutes les injustices dont les émigrés sont le sujet, mais également ce qu'ils font qu'ils ne devraient pas. Même chose du côté du pays d'accueil, elle pointe aussi bien les côtés positifs que négatifs. De ce que j'ai entendu sur ce roman, je m'attendais à rire plus, mais c'était drôle parfois. Ca se lit très vite. La fin m'a plu.

    Au final, ce fameux voyage n'est qu'un prétexte pour nous montrer la réalité des choses. C'est donc une lecture nécessaire pour tout ce qu'elle dénonce.

     

    Lu dans le cadre des challenges # 74 et # 80

    Note : 15/20

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