Titre français : La Subtilité du bain (2022)

Auteur : Rudy Gestin (France)

Edition : Juno Publishing

Résumé : « Te souviens-tu ? »
Une volonté de mémoire, le besoin de révéler la force profonde d’une amitié sans borne.
Maxime et Ewen vont se rencontrer au hasard d’une soirée. De ce premier contact presque fulgurant va en découler une amitié pure, une amitié qui ne peut être comprise que par ces deux seuls garçons que la vie aura réunis.
Maxime revient, page après page sur ces moments précieux, cet attachement doux et parfois douloureux qui l’aura uni à Ewen, un garçon lumineux, généreux et à la candeur déstabilisante.
Une déclaration tout en pudeur, l’expression sincère d’une affection éprouvée et tendre. Maxime dévoile, relate et se souvient de cette amitié bouleversante qui l’aura transformé à jamais.

Je remercie les éditions Juno Publishing pour ce service presse.

Mon avis : 

Le synopsis annonçait un grand amour et le titre avait titillé ma curiosité.

Comme promis, le texte narre une incroyable histoire d'amour et d'amitié, et même au-delà. Une rencontre au hasard d'un bar dont rien ne laissait présager le parcours à venir. Les sentiments décrivent une relation profonde qui se construit lentement, au fil de visites plus ou moins espacées, jusqu'à déboucher sur un lien indéfectible tissé de sincérité et de tendresse.

Pour autant, c'était mal parti entre ce livre et moi. En effet, de prime abord j'ai trouvé le ton plutôt mélancolique et nostalgique, légèrement plombant malgré la beauté qui ressortait de la plume. J'ai posé le livre quelques jours avant de reprendre. J'étais dans de meilleures conditions, il faut croire ; bien que mes premières impressions subsistent, j'ai pu faire la part des choses pour profiter du côté positif. Malgré tout, certains passages traînent en longueur et je me perdais dans mes pensées, à l'instar du narrateur qui se laissait porter par ses souvenirs. J'ai aussi été perturbée par l'utilisation du pronom à la deuxième personne du singulier, le protagoniste s'adressant directement à son ami ; ce qui fait que parfois le lecteur peut se confondre avec ce personnage, et ça m'extirpait un peu de l'histoire, puisque je ne suis que spectatrice. En aucun cas, je n'ai pas ma place dans ce récit, si ce n'est en tant que témoin de la célébration de cet amour. L'approche scénaristique permet également la complexité du personnage d'Ewen, en comparaison la personnalité du narrateur est en retrait. Je ne peux pas vous en dire plus sur le titre, si ce n'est qu'il est bien représentatif de cette scène en particulier, mais aussi de l'ensemble car tout est écrit en subtilité et que c'est du livre dans sa globalité qu'émergent la beauté et l'amour.

Ceci dit, je suis vraiment contente de l'avoir lu, je n'ai pas pu rester indifférente devant cet étalage d'émotions qui m'a émue à plusieurs reprises.