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Le Cantique de l'Apocalypse joyeuse
Titre français : Le Cantique de l'Apocalypse joyeuse (2008)
Titre original : Maailman paras kilä (1992)
Auteur : Arto Paasilinna (Finlande)
Traducteur : Anne Colin du Terrail
Langue : française
Edition : Denoël
Résumé : Planète Terre, XXIe siècle. La fin du monde approche, le chaos est partout. Alors que l'économie s'effondre, le pétrole vient à manquer, les communications sont coupées, les villes croulent sous les déchets et la famine s'étend, aggravée par l'explosion d'une centrale nucléaire russe. Des hordes de miséreux sillonnent les continents. La troisième guerre mondiale est sur le point d'éclater... Pourtant, quelque part au fin fond des forêts du Kainuu, dans l'Est de la Finlande, un étrange havre de paix et de prospérité demeure. C'est là que, quelques années plus tôt, au seuil de la mort, un vieux communiste militant, grand bouffeur de curés, a chargé son petit-fils Eemeli Toropainen de construire sur ses terres, pour le rachat de son âme, une église en bois copiée sur un modèle du XVIIIe siècle. Autour d'elle, une communauté de joyeux et délirants Finlandais s'est peu à peu formée : ensemble ils revisitent les techniques de subsistance de leurs ancêtres et la vie en autarcie, loin d'un monde en déconfiture. Avec l'humour qu'on lui connaît, Arto Paasilinna plaide pour un certain retour au bon sens paysan, à une vie plus simple et plus proche de la nature, loin des diktats de la société de consommation.
Mon avis :
J'aurais préféré un autre titre de cet auteur, à vrai dire même carrément un autre roman finlandais, mais ces deux-là n'étaient pas disponibles à la médiathèque, alors j'ai choisi celui-ci à cause du résumé.
Un ancien communiste brûleur d'église demande – en dernière volonté de mourant – à son petit-fils Eemeli de construire une église luthérienne pour se repentir dans la mort. Il la construira au nom de la Fondation funéraire dont il est désormais le président. A sa mort, il lui lègue non seulement un terrain immense, mais égalemment une grosse somme d'argent. Il s'y met donc, avec d'anciens collègues, et c'est ainsi que naît la communauté d'Unkonjärvi au milieu d'une forêt, près d'un lac en Finlande.
On passe la plupart du récit en compagnie de Eemili et de sa communauté grandissante. Les habitants vivent comme des paysans du début du XXème siècle sans aucun matériel moderne. Pour le transport, ils marchent à pied ou bien ils utilisent des vélos, des traîneaux avec des chevaux, ou encore en hiver des skis. Ca, j'ai adoré les voir parcourir des distances plus ou moins longues à ski comme moyen de transport courant. Par contre, j'ai moins apprécié les passages de description technique : ennuyeux et pas toujours compréhensible.
Tout d'abord à propos des personnages : presqu'à chaque fois qu'ils sont cités dans l'histoire, leur nom est écrit en entier, soit nom et prénom, et parfois le nom du poste qu'ils occupent. C'était un peu pénible, surtout que les noms finlandais n'ont pas une prononciation des plus simples. J'aime beaucoup le personnage principal, il prend ses responsabilités vis-à-vis de tout le monde, il sait ce qu'il veut, et il ne se laisse pas faire. Les deux personnages les plus amusants sont l'Ange volant, qui ne peut s'empêcher de courir partout et qui rapporte des nouvelles d'où elle court; et Taneli Heikura, qui sonne la cloche dès que l'occasion se présente – ou pas d'ailleurs. Les personnages sont nombreux, mais je les trouve tous sympas à part Soile-Helinä Tussurainen, qui vient foutre le bordel. Malgré le fait que la communauté soit isolée du reste du monde, les nationalités des résidents sont assez diversifiées – proportionnellement avec le nombre d'Unkonjärviens.
L'histoire se déroule sur 30 ans, de 1992 à 2023. Ca met quelques chapitres avant de bien se lancer. J'ai trouvé le déroulement du récit intéressant : observer une communauté se développer et vivre en autarcie. Cependant, le dénouement m'a un peu déçue, il manque quelques explications.
Dans l'ensemble une agréable lecture, avec peu de dialogues. J'ai bien aimé l'humour de l'auteur.
Lu dans le cadre des challenges # 4 et # 5
Note : 15/20
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