Titre français : Le fou qui volait la tête en bas (2018)

Auteur : Patrice Verry (France)

Langue : française

Edition : Voy'[el]

Résumé : Transformée en vampire, Jessica a intégré le clan d’Orvano, un très vieux seigneur vampire basé près de Clermont-Ferrand. Celui-ci voit loin et nul n’a conscience de la complexité de ses desseins. Tandis que le caractère volontaire et le dynamisme de Jessica amènent les vampires là où Orvano le désire sans que Jessica s'en aperçoive, la guerre avec les humains se profile à l’horizon. Lorsqu’elle éclate, le monde se retrouve à feu et à sang, les deux camps rapidement débordés par l’apparition d’un troisième ennemi qui n’épargne personne : les Fous.
Devant l’ampleur de la menace, vampires et humains sont obligés d’enterrer la hache de guerre et de coopérer, tandis que la survie s’organise en sous-sol, seul endroit où les Fous ne se rendent pas. Et s’il existait un remède à cette folie qui permettrait de reconquérir la surface...?

Je remercie les éditions Voy'[el] pour ce service presse.

Mon avis :

Ce livre m'a tout de suite donné envie par sa couverture que je trouve très belle. Du coup, je m'en suis voulu de l'avoir abîmée dès mon premier jour de lecture, mais bon, elle est toujours belle quand même.

Orvano est un chef de clan vampire français qui a plus d'un tour dans son sac. Il prépare un plan complexe et est prêt à attendre pendant des siècles que la bonne occasion se présente. Cette occasion se présente sous la forme de Jessica qui, aveuglée par sa soif de sang, ne comprend pas et n'est à vrai dire même pas consciente de ce qui se trame réellement et des conséquences à très, très long terme.

On l'aura compris, Orvano fait preuve d'une grande patience, il ne précipite rien, laisse faire les choses, s'adapte aux imprévus. Il a beau avoir fomenté un bon plan, il sait dès le départ que certaines choses lui échapperont et qu'il devra agir en conséquence. Pour tout dire, je n'ai pas réussi à voir un méchant en Orvano. Il est loin d'être bon, mais il n'est pas non plus cruel. D'autant qu'on ne connait jamais son vrai but dans cela. A quoi sert toute cette machination ? On ne l'apprendra qu'au tout dernier moment et je dois dire que c'est pour le moins inattendu. C'est un élément super positif, très bien joué de la part de l'auteur. D'ailleurs, on n'a même pas idée de l'ampleur de cette combine.

Jessica au contraire est une femme à l’apparence éternellement adolescente qui se laisse porter par ses émotions et elle ne fait jamais dans la demi-mesure. Quand elle prend une décision, elle n'y va pas quatre chemins, elle se lance point barre. C'est à la fois une qualité et un défaut, parce que souvent elle ne prend pas le temps de bien y réfléchir avant. Et je dois dire qu'elle ne se calme pas trop avec l'âge ; en tous cas pas tout de suite, pas avant que la réalité des événements ne se retourne contre elle et qu'elle se le prenne en pleine figure. Mais elle est forte et quoi qu'il arrive, elle reste debout.

J'ai adoré le couple original que forment Rachel et Fabien, ils se ressemblent – seule leurs espèces respectives les différencient – à l'affût du moindre élément capable de les faire passer du temps l'un avec l'autre, aussi improbable et incroyable semble-t-il. Ils se soutiennent, se couvrent, complètent les défauts de l'autre, surtout je pense qu'ils se comprennent, même si ça ne saute pas aux yeux.

L'écriture de l'auteur est agréable et pleine d'entrain. Elle donne bien le rythme des événements. Il maîtrise son intrigue. Ca se voit dans le fait qu'en tant que lectrice, je ne savais pas où toute cette guerre nous mènerait, alors qu'arrivée au bout, nous avons l'explication. Le suspense est de mise et nous tient accrochés au bouquin. Quant au titre, qui est-il ce fou qui volait la tête en bas ? Tout simplement la solution, de mon point de vue.

Le contenu rend justice à la couverture. J'ai adoré cette histoire.

Note : 17/20