Titre français : Le Musée galactique des choses disparues (2022)

Auteure : Ina Siel (France)

Langue : française

Edition : Haro

Résumé : Bienvenue au Musée galactique des Choses disparues ! La nostalgie vous gagne et vous souhaitez retrouver les embruns de la mer ou le goût du miel ? Visiter le Louvre, déambuler dans les plus belles villes de votre Terre adorée ? À moins que vous ne souhaitiez plutôt parler à l’une des personae archivées au Musée ? Qu’importe votre envie, le Musée saura y répondre tant que vous disposez de quoi payer. Et si ce n’est pas le cas, Rebecca Monelle pourrait bien vous en ouvrir l’accès pour une somme plus raisonnable. Car dans une société où vos données personnelles valent de l’or et peuvent être revendues, mieux vaut être capable de racheter ses droits si l’on ne veut pas finir aux mains du système et de ses investisseurs.
Rebecca a soif de liberté, Io Ban est prêt à tout pour parler à l'archive de sa sœur, mais ce qu’ils vont découvrir pourrait bien aller au-delà de tout intérêt individuel.

Je remercie les éditions Haro pour ce service presse.

Mon avis : 

La couverture et le sujet évoqué dans le résumé ont éveillé ma curiosité. C'était intéressant, mais pas exploité à son maximum et surtout pas aux moments les plus pertinents.

Dans un monde où les humains sont côtés en bourse, leur vie ne leur appartient plus. Rebecca est prête à tout pour récupérer son libre-arbitre et Io pour revoir l'archive de sa sœur.

L'idée de départ m'a beaucoup plu. Rebecca est une enfant surdouée. Pour l'adolescente, cela tient plus de la malédiction que de la bénédiction. En effet, son haut niveau de compétences l'enchaîne à ses capacités. Pour se libérer, elle se voit obligée de restreindre sa créativité et même de plomber volontairement sa côte, dans l'espoir de récupérer ses droits avant sa majorité. Elle jongle donc entre ses idées débordantes de nouvelles technologies qui profiteraient à tous et son besoin de liberté individuelle. En parallèle, on découvre son histoire familiale et on apprend à connaître sa charmante mère et son jeune frère tout aussi intelligent. Bien que plaisants, je n'ai pas bien saisi l'utilité de ces passages surtout ceux du frère, dont le fond reste en suspens.

En vérité, presque tout le monde est victime de cette organisation. J'ai eu de l'empathie pour Rebecca, mais aussi pour les amis de son frère ; ces histoires montrent les deux extrémités d'un tel système. Sans compter tous les secrets internes qui font l'intrigue du livre. Pour autant, j'ai quand même bien accroché avec les personnages dont la narration propose le point de vue à chacun. Le mystère autour de la sœur de Io m'a tenue alerte, mais comme je l'ai déjà mentionné, ce n'est pas exploité à son maximum.

Selon moi, au bout du compte, ce récit inachevé narre des péripéties secondaires, comme si la véritable intrigue se déroulait ailleurs. L'histoire est coupée avant de libérer le potentiel de l'univers. C'est dommage.