Saga : Neshov

Tome : 5

Titre français : Un amour infaillible (2018)

Titre original : Liebhaberne (2017)

Auteure : Anne B. Ragde (Norvège)

Traducteur : Hélène Hervieu

Langue : française

Edition : Fleuve

Résumé : Parfois, il faut savoir se défaire des liens du passé pour avancer.
Après une vie mouvementée, Tormod Neshov, le patriarche de la famille, coule enfin des jours paisibles dans sa maison de retraite. Plus rien ne l'empêche désormais de baigner dans les souvenirs de son premier amour, une histoire qu'il a dû nier toute sa vie et que pourtant il n'a jamais oubliée. Pour rien au monde il ne souhaite donc retourner à la ferme où règne dorénavant sa petite-fille Torunn. Bien décidée à honorer désormais son héritage et à remettre l'exploitation en état, elle s'investit aussi dans l'entreprise de son oncle Margido, lequel, après des années de solitude, commence enfin à s'ouvrir au monde. Erlend, de son côté, a pris un congé à son travail pour garder un oeil sur la rénovation de la villa de Klampenborg. Tout pourrait être parfait... si son compagnon Krumme n'était pas d'une humeur de chien à cause de son nouveau régime. Comme souvent, c'est lorsqu'on pense que la vie est un long fleuve tranquille que de nouveaux événements viennent tout faire basculer.

Attention risque de spoiler si vous n'avez pas lu les tomes 1 à 3

Mon avis :

Alors que j'avais eu un peu de mal au début avec cette série, maintenant je l'apprécie à sa juste valeur et j'étais curieuse de découvrir ce nouveau tome.

Le récit reprend quelque temps après la fin du tome précédent (on ne sait pas exactement, quelques semaines je pense), quoi qu'il en soit, on est dans la continuité.

Torunn a beaucoup de projets, pour sa vie de célibataire et pour son avenir professionnel. Elle semble enfin heureuse, ses deux familles sont réconciliées ; d'un côté son grand-père et son oncle, de l'autre sa mère et sa meilleure amie. Bien qu'un moment, l'idée d'avoir un partenaire l'effleure, ce n'est pas sa priorité, elle tient à reprendre complètement sa vie en main et c'est en très bonne voie. Aussi touchante soit-elle, cela ne surpasse pas la sensibilité qu'a éveillé en moi la nouvelle vie du grand-père. A 80 ans, il vit enfin libre pour la première fois de sa vie, il prend des décisions pour lui-même. L'évocation de son passé nous partage enfin l'amour de son adolescence. Et de plus en plus, je rejette la faute sur Tallak et Anna, leurs actes ont eu des conséquences sur tous les autres. En relisant mes chroniques des tomes précédents, je voyais d'un mauvais œil le retour de la foi de Margido, il me semble que c'était parce que cela semblait restreindre sa vie sociale. Finalement, le cadet est lui aussi au comble du bonheur, et c'est tant mieux. Quant à Erlend, il connaît quelques soucis, l'épanouissement du début s'est adouci. Mais la flamme est toujours présente.

Je suis particulièrement captivée par la plume de l'auteure et sa facilité à narrer des faits ordinaires de personnages banals. C'est ça qui est génial, parler de la vie quotidienne, avec des détails auxquels je n'aurais pas pensé et qui pourtant semble évidents quand on les lit. Et elle aborde autant les bons côtés que les mauvais, elle n'épargne pas ses personnages de moments embarrassants, voire humiliants. Par là même, elle démontre le pouvoir des mots, qui peuvent blesser et guérir à la fois. Cependant, un événement vers la fin m'a déçue. Parfois, on aimerait bien demander aux écrivains de justifier leurs choix de telle direction qu'a prise le récit. La couverture est très belle mais décalée, ce tome se déroule en printemps/été.

Encore un tome sous le signe de l'optimisme, même si tout n'est pas rose. Et ça fait plaisir à lire !

Lu dans le cadre des challenges # 99 et # 100

Note : 16/20

De la même saga :

Tome 1 : La Terre des mensonges

Tome 2 : La ferme des Neshov

Tome 3 : L'héritage impossible

Tome 4 : L'espoir des Neshov