Titre français : Passerelles (2006)

Auteure : Julie Lezzie (France)

Langue : française

Edition : Gaies et lesbiennes

Résumé : «Si on met de côté le fait que je suis désormais exclue de la communauté, bannie des réunions de famille, déshéritée et impure, que j'ai déshonoré ma culture, mes parents et toute la famille et que d'après ma mère je ferais mieux d'aller voir le rabbin pour me confesser, leur laisser me trouver un bon mari et me ranger à la bonne volonté de Dieu, je suppose qu'on peut dire que ça s'est bien passé ; je suis encore en vie...» Le coup de foudre, ça transporte, ça émerveille, ça excite. Mais ça bouleverse aussi. Pour Sarah et Justine, la passion est immédiate, la sensualité à fleur de peau, mais le bonheur difficile à saisir. Alors qu'elles ont su affronter leur différence linguistique - Sarah est sourde, Justine connaît trois signes -, un obstacle bien plus redoutable les menace : la famille de Sarah. Or cette dernière n'est pas prête à renoncer à ses parents.

Mon avis :

Un livre qui me faisait doublement envie car il parle à la fois d'homosexualité féminine et de handicap auditif.

Justine est enseignante spécialisée auprès d'enfants (hyperactif, autiste …). Dans le cadre de son travail, elle rencontre Sarah, professeur sourde dans une école LSF (Langue des Signes Française). Au premier regard, l'une et l'autre sont troublées.

J'avoue que j'ai eu du mal à m'accrocher au couple, j'ai largement préféré les passages avec les enfants. On ne s'ennuie jamais avec eux et j'attendais impatiemment de voir leurs nouvelles prouesses. Ils ne m'ont pas déçue, en revanche c'est très fatiguant pour Justine. Heureusement cette année-là, un assistant l'a rejointe et il est non seulement enthousiaste mais aussi compétent. J'ai beaucoup aimé cet assistant d'ailleurs. Il est compréhensif, gentil, plein de bons conseils. Justine est gentil aussi, mais je trouve que son avis sur les hommes en général est très négatif. Individuellement, j'ai préféré Sarah. Elle doit faire face à des problèmes de famille. En effet, ses parents sont juifs, dans la tradition et tout et tout, c'est déjà dur pour eux d'accepter sa surdité, alors lesbienne en plus, n'en parlons pas. En revanche, je trouve que c'est assez catégorisé de son point de vue : la communauté juive, la communauté sourde, la communauté lesbienne …

Au fil des pages, j'ai pu apprécier Justine et Sarah, surtout à la fin j'avoue, les fêtes de fin d'année, rien de mieux pour se rapprocher et reconnaître ses sentiments. Mais tout va un peu vite : leur amour, l'emménagement, la famille etc. Justine se plaint que l'apprentissage de la LSF est difficile et pourtant en tout juste 3 mois, elles communiquent plutôt bien. Le style de l'auteure est simple et agréable à lire. Un point me chiffonne à la fin de ma lecture : Justine et son assistant se dispute et l'auteur insiste sur le fait qu'on ne sait pas pourquoi l'assistant s'est énervé sur ce point en particulier. J'attendais donc logiquement une réponse et au bout du compte on n'en sait rien. Ils ne se sont pas expliqué. C'est dommage ! Piquer notre curiosité et nous laisser dans le brouillard, c'est pas sympa.

Au final, je suis contente de l'avoir lu, c'est un petit livre sympathique.

Lu dans le cadre des challenges # 42, # 67 et # 68

Note : 15/20