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Prison putsch, tome 1
Auteure : Ophélie Hervet (France)
Langue : française
Edition : Mix
Résumé : Alessio a dévoué sa vie à son clan. Et si protéger sa famille signifie passer plusieurs années derrière les barreaux, c’est un sacrifice auquel il consent. Pour assurer ses arrières une fois en prison et mettre son neveu à l’abri de sa pire ennemie, l’héroïne, Alessio a tout prévu. Il sait comment placer ses pions entre les murs opaques du pénitencier, quelles alliances nouer et qui éviter de contrarier. Après tout, ce n’est pas son premier séjour à l’ombre...
Toute cette mécanique bien huilée vole en éclats quand Alessio rencontre PA, son codétenu. PA, ouvertement gay, putain attitrée du parrain, est tout ce qu’Alessio n’est pas. Ou tout ce qu’il n’a jamais pu s’avouer être.
Bientôt, son neveu n’est plus le seul qu’Alessio veut protéger même si, pour cela, il faut parfois tout risquer et se dresser contre ceux qui détiennent le pouvoir : devenir parrain à la place du parrain pour rafler la mise. Une entreprise dont Alessio risque de ne pas ressortir indemne. Ou vivant.
Et si c’était derrière les barreaux, à l’abri des regards et du monde extérieur, qu’Alessio était le plus libre ?Je remercie les éditions Mix pour ce service presse.
Mon avis :
J'ai craqué devant cette sublime couverture. J'ai survolé le résumé, surtout intriguée par le côté carcéral, plutôt rare dans mes choix de lecture. Je me suis donc agréablement laissé prendre au dépourvu par la tournure du récit lié au titre.
Une précision d'abord : j'ai classé ce roman en contemporain parce que malgré les sentiments, ce n'est pas une romance dans le sens strict du terme, l'univers ne tourne pas vraiment fleur bleue. Les seules couleurs proviennent de PA.
Alessio a dédié sa vie au clan, mais maintenant qu'il en a pris pour dix ans de prison et qu'il n'est n'est pas indifférent à son codétenu, il serait peut-être temps de penser à lui en premier.
C'est loin d'être rose, mais je m'attendais à un univers plus sombre. L'effet est peut-être atténué par la plume et la narration à la premier personne du singulier du point de vue d'Alessio qui ne laisse aucune place visible à la peur, au contraire dès le premier jour, il montre une attitude forte, il n'a pas le choix. Il connaît néanmoins des doutes et des craintes, mais rien d'insurmontable.
Alessio s'adapte rapidement à son nouvel environnement, et l'oppression particulière du lieu ne se fait pas vraiment ressentir, bien qu'il leur arrive de tourner en rond comme des lions en cage. Il se débat avec ses sentiments, à cause du clan et des barreaux. Tout passe par la maîtrise des émotions. Dans un tel lieu, il ne peut laisser paraître aucune faiblesse car l'enjeu est de taille. Il n'a pas droit à l'erreur, il réfléchit à chaque parole, pèse ses mots. L'impulsivité se paye cher. Chaque information peut se transformer en moyen de pression. Il observe, tate le terrain.
Les intrigues de prison et les jeux de pouvoir sont passionnants. Les voir poser leurs pions, avancer leurs atouts, appuyer là où ça fait mal, c'était à la fois excitant et effrayant. L'ambiance reste très tendue et teintée de violence sans être glauque. Pourtant, les passages à tabac et agressions sexuelles ne nous sont pas épargnés, sans entrer trop dans les détails. La tension était à son comble à la fin, je n'en pouvais plus de cette attente.
Je me suis attachée aux personnages, tout en gardant à l'esprit leurs actes répréhensibles, bien que parfois je puisse comprendre leur colère. D'ailleurs, l'autrice nous met quelques traits d'humour noir lié à leur situation. Les raisons qui les ont amenés à se rencontrer se font attendre, j'étais très curieuse. J'aimerais en apprendre plus sur leur passé, leurs familles et amis.
J'ai adoré du début à la fin, la plume est addictive. Une réussite !
Lu dans le cadre du challenge # 100
Note : 17/20
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Commentaires
2loloJeudi 30 Avril 2020 à 09:57Est-ce que le roman se passe en France ?
J'en ai un peu assez de lire des livres dont l'action est située aux US.
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Jeudi 30 Avril 2020 à 10:56
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Je ne pense pas avoir déjà lu un roman qui se passe en milieu carcéral... merci pour la découverte !
Je me souviens en avoir lu un autre, mais dans une prison pour femmes en 1874, donc rien à voir.
En tout cas, celui-ci était une bonne surprise.