Titre français : Un mal entendu (2018)

Auteure : Huguette Conilh (France)

Langue : française

Edition : autoédition

Résumé : Ils savaient tous que je ne serais pas le petit garçon sage, le mec viril, officier de la France et père de famille. Ils voulaient tous que j’adhère à la norme, sauf que la moitié d’entre eux m’empêchait d’y entrer : les sales vicieux, les pervers, les fonctionnaires, prêtres, notables qui voulaient juste se taper un mec en cachette. Toute cette pourriture qui n’aimait pas ce que j’étais, mais qui en redemandait. Ils ont été les premiers à abuser de moi, et pourtant ils m’ont brisé en m’obligeant à être ce que je ne suis pas, au nom de la morale, de Dieu, de la bienséance et de toutes ces conneries dont ils me rebattaient les oreilles. 
Être soi ou s’effacer au profit des rêves des autres. Toute sa vie, Christophe s’est appliqué à jouer le rôle que l’on attendait de lui. Il ne voulait blesser personne. De malentendus en mal entendus, un seul souhait a guidé sa vie : être enfin un mâle entendu.

Je remercie l'auteure pour ce service presse.

Mon avis :

Je l'ai repéré à sa sortie grâce à sa couverture et son titre, alors quand l'auteure a cherché des chroniqueurs, je me suis proposée.

Christophe est jeune, il a l'âge de l'orientation professionnelle et des découvertes, mais son père dirige sa vie. Quitte à lui obéir, autant le faire en l'embêtant le plus possible. Ainsi, Christophe est sergent dans l'armée, le domaine que son père a choisi, mais loin du galon qu'il aurait souhaité.

C'est le second roman de l'auteure que je lis et j'ai à nouveau bien accroché avec la plume qui transporte des émotions, bien plus que l'histoire, car j'avoue n'avoir pas été touchée par Christophe autant que je m'y attendais et que je l'espérais. Je ne savais pas trop exactement ce que le texte offrirait, mais j'ai quand même été un peu déçue. Les quelques critiques étaient excellentes et même si l'histoire reste sympathique à lire, je ne lui ai rien trouvé d'extraordinaire. Les multiples sauts dans le temps m'ont déstabilisée. Je n'ai pas vraiment apprécié parce que j'ai l'impression de ne jamais bien cerner le personnage, que sa personnalité profonde m'échappe. Pendant ce temps, il a évolué mais on ne voit pas comment. L'intrigue se résume à la recherche du soi. Christophe n'a qu'un souhait, laisser libre cours à son identité, mais l'avis de son père l'en empêche, même s'il a quitté le domicile familiale.

Une partie du récit est dédiée aux pensées et réflexions de Christophe sur sa situation. Alors heureusement, elle évolue, mais pas dans le sens où je m'y attendais. A plusieurs moments, j'ai compris qu'il affirmait avec assurance que oui, il devait agir et se faire entendre et puis l'instant d'après, il fait le contraire. Et il ne fait pas les choses à moitié. Du coup, j'ai trouvé que ce n'était pas très logique, ni cohérent. Certains passages m'ont paru inutiles, comme son voyage au Caire. Il a dit une phrase aussi qui ne m'a pas plu, comme si ses goûts (donc c'est censé être quelque chose qu'il aime) n'étaient pas bien et qu'il devait y renoncer. Alors quoi, tout ce qui s'est passé au Merlin, il ne l'a pas voulu ?

Au final, bien que j'adore la couverture, je trouve qu'elle porte à confusion. C'est une lecture intéressante, mais qui m'a laissée perplexe, même si dans l'ensemble j'ai passé un bon moment. Et puis, c'est le genre de livre qui nous fait réfléchir sur notre propre vie.

Lu dans le cadre du challenge # 81

Note : 15/20