Titre français : Aphrodite (1896)

Auteur : Pierre Louÿs (France)

Langue : française

Edition : Une œuvre du domaine public

Résumé : Démétrios est sculpteur, séducteur, blasé. Chrysis est courtisane, séductrice, en chasse. Elle aime qu'un homme la suive " comme un chien "... Le sculpteur devient le jouet de la courtisane. Pour elle, il vole, tue, parjure. Mais toujours Chrysis se refuse à lui. Une nuit, Démétrios rêve qu'il possède cette femme. Dès lors, il tient sa vengeance, le destin de Chrysis est scellé...

Mon avis :

Je ne suis pas fan de classique, mais de temps en temps ça peut pas faire de mal. Et contre toute attente, celui-ci m'a assez plu.

Je n'ai pas vraiment pris le temps de lire le résumé, j'avais simplement entendu dire que c'était érotique et pour tout dire j'étais assez curieuse de voir le résultat étant donné l'époque à laquelle il a été écrit. Côté écriture, le roman a bien rempli sa tâche. La plume est vraiment très belle, les mots choisis laissent libre cours à l'imagination. C'est tout en poésie et beauté, les actes sont décrits avec des sous-entendus et il en émane beaucoup de douceur. Le récit s'attarde également sur les apparences. C'est d'ailleurs ainsi que débute le roman : le réveil de Chrysis, son corps, ses atours.

En revanche, je n'ai pas particulièrement apprécié les personnages. C'est aussi l'époque qui veut cela par moments. Les mœurs sont différentes des nôtres. Chrysis est imbue d'elle-même, elle sait qu'elle est la plus belle des courtisanes, elle est juste parfaite. Démétrios est prêt à tout pour elle, juste pour sa beauté, pour une nuit avec elle. La présence de Chrysis lui fait perdre toute sa lucidité.

L'intrigue tourne autour d'une demande de Chrysis à Démetrios, une exigence même qui va le faire flirter avec l'illégalité et mener à des actes inconsidérés. Un passage lors d'un banquet, d'une soirée entre amis, m'a surprise et limite choquée, tellement c'était inattendu, soudain et brutal. Tout ça pour quoi ?

Je suis tombée sous le charme de l'écriture, mais l'histoire est assez inégale. Ca reste une bonne lecture.

Lu dans le cadre des challenges # 63 et # 68

Note : 15/20