Titre français : Au-delà du Cambodge (2022)

Auteure : Catherine Ngo (France)

Langue : française

Edition : autoédition

Résumé : 17 avril 1975. Les Khmers rouges envahissent Phnom Penh. C’est le début d’un nouveau régime dictatorial. Des populations entières expulsées et contraintes aux travaux forcés ; malades, vieillards, intellectuels exterminés… Cette date fatidique marque le début de quatre longues années de servitude.
Dès lors, la vie de Papa et de sa famille bascule. Commence pour eux un long périple vers le Vietnam, terre promise, puis vers la France, terre d’accueil. De commerçants phnompenhois à vagabonds perdus sur les routes, de fugitifs à réfugiés politiques, Papa et ses neuf frères et sœurs traversent ruine, famine, séparation.

Je remercie Librinova pour ce service presse.

Mon avis :

Pour mon nouveau partenariat avec Librinova, j'ai voulu franchir des frontières. J'ai été servie.

L'autrice, née en France de parents cambodgiens, retrace le parcours de la famille paternelle qui a dû quitter son pays pour se refugier en France.

Pour le coup, j'ai vraiment été plongée dans la fuite. L'autrice ne prend pas le temps de décrire le pays lui-même, ses décors, ses paysages. Tout va très vite, les membres de la famille ne peuvent pas s'attarder dans un lieu, ils avancent sans cesse, à la recherche de nourriture et d'une sécurité toute relative, poursuivis par les Khmers rouges. Ils ont échappé de peu à la mort. Je me questionnais aussi sur leur venue en France : comment ont-ils fini par débarquer ici ? Rapidement, la famille apparaît soudée ; la grand-mère, les frères, les sœurs, les enfants … peuvent compter les uns sur les autres, ici et ailleurs pour se soutenir et garder espoir.

Je cherchais aussi du dépaysement, et cela ne m'en a pas offert du tout. Le récit est vraiment concentré sur les faits, les sentiments restent en retrait, certainement pour préserver une certaine pudeur, et parce que c'est un texte très personnel, qui a pour but de ne pas effacer les souvenirs, aussi douloureux soient-il, et de ne pas oublier les atrocités qui ont été commises. Cela dit, on ressent beaucoup la peur et l'amour de manière générale. Le contexte politique n'est pas trop creusé non plus, juste de quoi comprendre le pourquoi du comment.

J'attendais un peu plus de cette histoire, cependant le témoignage de ce drame m'a touchée. Et j'ai trouvé intéressant d'alterner entre le récit lui-même et les moments présents où elle parle de son rapport à ses parents et de la façon dont elle a interrogé ses proches.