• Dans la ville des veuves intrépides

    Dans la ville des veuves intrépidesTitre français : Dans la ville des veuves intrépides (2008)

    Titre original : Tales from the town of widows (2007)

    Auteur : James Cañon (Colombie)

    Traducteur : Robert Davreu

    Langue : française

    Edition : Belfond

    Résumé : Après que les guérilleros ont contraint les mâles d’un village colombien à s’enrôler, Mariquita devient un monde sans hommes. Mais pas sans âme. D’abord désorientées, les femmes comprennent bien vite comment profiter de leur liberté nouvelle et comment asseoir leurs pouvoirs, tant social que politique. Une fable moderne audacieuse et pleine d’humour, peuplée de portraits fantasques et réalistes à travers les veuves et les soldats. Les amazones sont-elles de retour ? La guerre des sexes n’est pas loin.

    Mon avis : 

    C'est un roman que j'avais envie de lire depuis très longtemps, j'avais même failli l'acheter d'occasion, puis finalement je l'ai emprunté à la bibliothèque pour un challenge. Bien que le résumé et le titre soient très accrocheurs, j'avais un peu peur à cause des avis très mitigés. Finalement, je ne regrette pas du tout ma lecture, car pour ma part j'ai apprécié ma première lecture colombienne.

    Un village au fin fond de la Colombie, en 1992 pendant la guerre civile. Les guérilleros débarquent, et emmènent avec eux tous les individus masculins de plus de 12 ans (sauf le prêtre), de gré ou de force. Du jour au lendemain, les femmes se retrouvent seules, à devoir faire fonctionner le village, nourrir leurs enfants, tenir le coup.

    D'abord, le récit se déroule sur de nombreuses années, à chaque chapitre on fait un bond dans le temps, en avant, enfin je crois. J'ai bien aimé la plume de l'auteur, ça se lit vraiment bien. L'histoire est originale. Je peux comprendre que certains n'aient pas aimé, quelques passages au milieu du roman sont un peu dérangeants et m'ont même mise en colère, et dans l'ensemble on pourrait dire que c'est une histoire extravagante ; réaliste je ne sais pas, cependant à mes yeux c'est crédible. Et puis, les sentiments sont présents quand même, un chapitre en particulier m'a fait verser des torrents de larmes, et je dois dire que ça faisait un moment qu'un livre ne m'avait pas bouleversée à ce point.

    Petit à petit le village se dégrade, les rares technologies qu'ils avaient se cassent et personne ne sait comment les réparer, personne de l'extérieur ne vient leur prêter main forte. Tout le monde se laisse aller. On est d'abord dans une ambiance un peu apathique, les femmes sont dans l'attente du retour de leurs hommes. Et pourtant, ces femmes nous montrent ce qu'est le courage, elles vont finalement reprendre du poil de la bête et nous prouver leur valeur, qu'elles ont leur propre existence à part entière sans les hommes. Le personnage qui m'a le plus marquée, c'est Julia. On ne la voit pas beaucoup, mais elle ne renonce jamais à ce qu'elle est. Mais franchement, je les ai toutes trouvées sympathiques. Comme dans toute histoire, nous avons un élément perturbateur, et n'oublions pas que comme l'histoire s'étend sur plusieurs années, les enfants grandissent, parmi eux il y a des garçons.

    A la fin de chaque chapitre, nous découvrons sous forme de témoignage ce que les hommes traversent, peu importe leur camp.

    C'est une lecture qui sort de l'ordinaire et émouvante : j'ai ri et pleuré. J'ai vraiment passé un bon moment.

     

    Lu dans le cadre des challenges # 55, # 67 et # 68

    Note : 16/20

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