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Derrière la porte
Titre français : Derrière la porte (2015)
Titre original : The paying guests (2014)
Auteure : Sarah Waters (Royaume-Uni)
Traducteur : Alain Defossé
Langue : française
Edition : Denoël
Résumé : Angleterre, 1922. La guerre a laissé un monde sans hommes. Frances, vingt-six ans, promise à un avenir de vieille fille revêche, habite une grande maison dans une banlieue paisible de Londres avec sa mère. Pour payer leurs dettes, elles doivent sous-louer un étage. L’arrivée de Lilian et de Leonard Barber, tout juste mariés, va bousculer leurs habitudes mais aussi leur sens des convenances. Frances découvre, inquiète et fascinée, le mode de vie des nouveaux arrivants : rires, éclats de voix, musique du gramophone fusent à tous les étages. Une relation inattendue entre Frances et Lilian va bouleverser l’harmonie qui régnait dans la maison. Dans les bras de Lil, Frances découvre des plaisirs qu’elle croyait interdits, et les deux jeunes femmes songent bientôt à tout quitter pour vivre ensemble. Mais lorsque Lil découvre qu’elle est enceinte… Sarah Waters revisite les codes du roman de classe cher à la tradition britannique et dépeint un Londres en pleine tourmente dans un mélodrame sensuel et envoûtant.
Mon avis :
J'aurais bien voulu le lire en anglais, mais ma médiathèque est toute petite, alors je l'ai lu en français. Et je suis contente de mon excursion dans l'univers de Sarah Waters.
Frances et sa mère se voient dans l'obligation d'accueillir des locataires pour combler le manque d'argent. Un jeune couple s'installe donc, mais la jeune épouse qui passe ses journées seule pendant que son mari travaille, se rapproche de Frances jusqu'à entretenir une relation amoureuse. A quel prix ?
Frances n'a jamais abandonné sa mère et n'a pas su se montrer forte au moment de quitter sa famille pour vivre avec la femme qu'elle aimait. Cette fois, elle décide de se montrer plus courageuse. Lilian est un personnage un peu plus difficile à cerner. Au début, je compatissais avec elle, mais avec la voie qu'a pris le roman dans la seconde moitié, j'ai vraiment douté de sa sincérité et de ses actes. Quant à Leonard, on ne sait pas grand chose de lui, en fait on le découvre plus à travers les paroles des autres qu'en sa présence.
Le style de l'auteure est toujours aussi agréable, plus ou moins adapté à la période historique, très bien décrite par ailleurs, parce que je me représentais très bien le décor et l'ambiance. Certes, l'action est peu présente, et ça avance lentement, mais on ne s'ennuie pas un instant et le récit ne manque pas de rebondissements et de suspense. La narration est à la troisième personne du singulier, mais ça relatait surtout les événements du point de vue de Frances, comment elle voit les choses et les ressent.
Le seul truc qui me chiffonne, c'est le dénouement. J'ai eu l'impression de m'être arrêtée avant la fin du récit avec un sentiment d'inachèvement. Il manque quelques explications, et un épilogue n'aurait pas été de trop. Egalement une petite déception pour la couverture, mais ce n'est pas le plus important.
Néanmoins, j'ai encore passé un bon moment de lecture, et je pense lire cette auteure de nouveau bientôt.
Lu dans le cadre des challenges # 9, # 19, # 29 et # 30
Note : 16/20
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Commentaires
Je ne connaissais absolument pas ce bouquin avant de venir sur ton blog, donc merci pour la découverte ! En tous cas, il me tente vraiment beaucoup, je le note ! ! Ton avis positif me pousse à m'intéresser plus sérieusement à ce roman, en tous cas...