• L'hibiscus pourpre

    L'hibiscus pourpreTitre français : L'hibiscus pourpre (2004)

    Titre original : Purple hibiscus (2003)

    Auteure : Chimamanda Ngozi Adichie (Nigéria)

    Traducteur : Mona de Pracontal

    Langue : française

    Edition : Anne Carrière

    Résumé : Kambili a quinze ans. Elle vit à Enugu, au Nigeria, avec ses parents et son frère Jaja. Son père, Eugene, est un riche notable qui régit son foyer selon des principes d'une rigueur implacable. Sa générosité et son courage politique en font un véritable héros de sa communauté. Mais Eugene est aussi un fondamentaliste catholique, qui conçoit l'éducation de ses enfants comme une chasse au péché. Quand un coup d'Etat vient secouer le Nigeria, Eugene, très impliqué dans cette crise, est obligé d'envoyer Kambili et Jaja chez leur tante. Les deux adolescents y découvrent un foyer bruyant, plein de rires et de musique. Ils prennent goût à une vie simple, et ouvrent les yeux sur la nature tyrannique de leur père. Lorsque Kambili et son frère reviennent sous le toit paternel, le conflit est inévitable…

    Mon avis :

    Pour le challenge de découverte de nouvelles nationalités, j'ai découvert cette auteure nigériane et j'ai choisi le livre selon le résumé et les disponibilités à la bibliothèque.

    Kambili et son frère vivent dans une famille très religieuse, en découle une éducation stricte. Les circonstances les mènent à passer du temps chez leurs cousins, où l'atmosphère est à l'opposé de chez eux. Le retour à l'autorité parentale ne sera pas sans conséquence.

    Même s'ils ne sont pas très expansifs, la protagoniste et son frère sont attachants. Ils sont proches mais j'aurais aimé que peut-être ils discutent plus ensemble une fois hors de la maison parentale. Je ne sais pas trop quoi penser du père. Clairement, je n'approuve pas sa façon de faire ; pourtant au fond de lui, j'ai eu l'impression qu'il pensait bien agir. Je pense qu'on lui a bourré le crâne et qu'il ne sait pas s'y prendre autrement. C'aurait été plus simple de le détester, mais comme c'est écrit à travers le point de vue de la protagoniste, c'est dur de ressentir autre chose que ce qu'elle éprouve, elle.

    On sent tout de suite le changement d'ambiance quand la tante et sa famille sont dans le coin. C'est très bien retranscrit par la plume de l'auteure. Chez leur parent, c'est calme, c'est mesuré, rien n'est fait au hasard. Chez leur tante, c'est un peu le bordel, des affaires traînent un peu partout, on entend constamment du bruit – du dehors ou bien de la musique. Tout le monde parle, peut dire ce qu'il pense. En gros, c'est la joie de vivre, on se sent vivant.

    Le style de l'auteure est très beau et agréable à lire. J'ai vraiment apprécié découvrir le Nigeria à travers sa plume, rien de mieux qu'un natif pour parler de son pays. L'intrigue avance lentement mais sûrement. J'aurais aimé une fin un peu différente. Et aussi vu le résumé, je m'attendais à une partie un peu plus longue sur leur retour chez leurs parents et peut-être une confrontation plus directe avec le père.

    C'était une lecture très agréable, je suis très contente de cette découverte.

     

    Lu dans le cadre des challenges # 48 et # 55

    Note : 16/20

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