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La formule préférée du professeur
Titre français : La formule préférée du professeur (2005)
Titre original : Hakase no aishita sushiki (2003)
Auteure : Yoko Ogawa (Japon)
Traducteur : Rose-Marie Makino-Fayolle
Langue : française
Edition : Actes Sud
Résumé : Une aide-ménagère est embauchée chez un ancien mathématicien, un homme d'une soixantaine d'années dont la carrière a été brutalement interrompue par un accident de voiture, catastrophe qui a réduit l'autonomie de sa mémoire à quatre-vingts minutes. Chaque matin en arrivant chez lui, la jeune femme doit de nouveau se présenter - le professeur oublie son existence d'un jour à l'autre - mais c'est avec beaucoup de patience, de gentillesse et d'attention qu'elle gagne sa confiance et, à sa demande, lui présente son fils âgé de dix ans. Commence alors entre eux une magnifique relation. Le petit garçon et sa mère vont non seulement partager avec le vieil amnésique sa passion pour le base-ball, mais aussi et surtout appréhender la magie des chiffres, comprendre le véritable enjeu des mathématiques et découvrir la formule préférée du professeur... Un subtil roman sur l'héritage et la filiation, une histoire à travers laquelle trois générations se retrouvent sous le signe d'une mémoire égarée, fugitive, à jamais offerte...
Mon avis :
J'ai terminé mon challenge Asie avec ce livre japonais qui me faisait envie depuis un petit moment.
Notre jeune narratrice – dont j'ai oublié le prénom, à supposer qu'elle soit nommée dans le texte – est une jeune mère célibataire, femme de ménage. Sa vie est assez monotone jusqu'à elle arrive chez le professeur (dont j'ai également oublié le nom, mais je ne crois pas qu'il soit cité non plus).
Le professeur est un senior qui, après un accident et depuis ce moment, oublie tout ce qui passe au-delà de 80 minutes. En revanche, il se souvient de sa vie d'avant l'accident, notamment toutes ses connaissances en mathématiques. C'est le personnage principal de l'histoire, il est attachant et gentil, même s'il n'est pas très sociable, il faut dire que chaque jour il oublie son aide-ménagère et toutes les personnes qu'il peut rencontrer, bien qu'il sorte peu. D'ailleurs, les quelques sorties sont à l'origine de la narratrice et elles sont mémorables. La narratrice est attachante aussi, son comportement envers le professeur est terriblement humain, mais simple. Elle essaie de mettre un peu de gaieté dans son univers, même s'il aura oublié 80 minutes plus tard, ce qui compte vraiment c'est le moment présent. Son fils surnommé Root (en lien avec la racine carrée) apporte également de la joie dans le quotidien du professeur. En fait, au fil des jour, on a l'impression qu'ils forment une petite famille.
Bien sûr, les mathématiques occupent une place non négligeable dans le récit, mais pas tellement avec des formules, même si on en a quelques unes. L'auteur s'est concentrée sur la signification de ces formules ou sur des faits amusants et originaux des chiffres et des nombres. Soit l'auteur est incollable elle-même en mathématiques, soit elle s'est bien renseignée, en tous les cas, ici les chiffres premiers ne semblent plus avoir de secrets pour nous. La narratrice qui n'a pas un niveau d'études élevé se laisse aussi emportée par la magie des nombres. Il est aussi question de base-ball, je ne savais que ce sport était répandu au Japon. C'est écrit simplement, mais comme dans les autres livres japonais que j'ai lus, les sentiments ne sont pas explicites, on ressent beaucoup d'émotions à travers les actes de la narratrice.
C'est une jolie lecture humaine sur fond de mathématiques.
Lu dans le cadre du challenge # 73
Note : 16/20
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Commentaires
Comme toi, j'ai bien aimé ce roman, tendre et simplement humain.