Titre français : La scène des souvenirs (2013)

Titre original : The Secret Keeper (2012)

Auteure : Kate Morton (Australie)

Traducteur : Anne-Sylvie Homassel

Langue : française

Edition : Pocket

Résumé : 2011. La célèbre actrice Laurel Nicolson se rend dans le Suffolk, au chevet de sa mère âgée. Dans la ferme de son enfance, la comédienne est assaillie par les souvenirs, et plus particulièrement par les images d’un après-midi d’été étouffant, cinquante ans auparavant. Partie se réfugier dans une cabane perchée dans les arbres afin de rêvasser tranquillement, Laurel, alors adolescente, avait vu sa mère poignarder un inconnu. Un événement que personne n’avait évoqué par la suite.
Hantée par ce drame resté secret, Laurel décide de plonger dans le passé de sa famille. Elle trouve dans le grenier une photographie datant de la Seconde Guerre mondiale qui lui révèle l’existence d’une certaine Vivien…

Mon avis :

Une auteure australienne que j'étais assez curieuse de découvrir.

Alors que sa mère approche de sa mort, Laurel – 66 ans – se rappelle une après-midi de son adolescence tragique où elle a vu sa mère tué un homme. 50 ans après ce drame, un nom et une jeune femme sur une photo pousse Laurel à se pencher sur les secrets de sa mère mourante.

Je dois dire que j'ai eu peur de ne pas apprécier ce roman car le début est vraiment long. J'ai cru que ça ne décollerait jamais. Je n'ai pas eu de mal à m'accrocher car même s'il ne se passe rien de bien intéressant, on ne s'ennuie pas pour autant et puis c'est bien écrit donc la plume a suffi pour me garder dans son sillage. De plus, je m'attendais aussi à une grosse surprise sur le geste mystérieux de Dolly. Et même si effectivement je n'aurais pas deviné, ça ne tombe pas d'un coup, c'est amené chapitre après chapitre et ça enlève à ma satisfaction. Cela dit, l'auteure ne fait pas tomber toutes ses cartes à ce moment-là. Et c'est tant mieux. Plus j'avançais dans ma lecture, mieux c'était, jusqu'au grand final.

Je n'ai pas trop accroché avec Laurel, au final on n'apprend pas grand chose sur ce personnage. J'ai apprécié les passages avec elle uniquement parce que cela nous permettait d'avancer dans les découvertes sur sa mère. Ces passages au présent sont même presque plus intéressants que le passé, parce que cela permet de récolter des indices supplémentaires, mais surtout d'avoir les sentiments de Dolly au crépuscule de sa vie. Et comme elle a un peu de mal à en parler quand même, ça nous fait languir et ça nous met les nerfs à vif. Si je n'ai pas trop accroché aux enfants de Dolly, j'ai apprécié le duo "d'enquêteurs" que Laurel forme avec son jeune frère. Dans le passé, j'ai beaucoup aimé Jimmy. Il a la tête sur les épaules, il essaie tant bien que mal de ne pas se laisser emporter par ses sentiments.

Ah oui, j'ai aussi rencontré un problème au début, qui m'a gênée : pour moi Vivien était un prénom masculin, prononcé à la française. Je n'avais pas saisi qu'il s'agissait d'une femme avant qu'on nous indique que c'était une femme sur une photo. Encore une fois, si j'avais pris la peine de (re)lire le résumé avant ma lecture, j'aurais compris.

Une histoire longue à démarrer mais avec une chute inattendue !

Lu dans le cadre des challenges # 74, # 75 et # 86

Note : 15/20