Saga : Les hommes libres

Tome : 1

Titre français : L'esclave (2016)

Titre original : Free Men, book 1: The Slave (2014)

Auteure : Kate Aaron (Royaume-Uni)

Langue : anglaise

Edition : Croft House

Résumé : Du haut de ses vingt-sept ans, Tamelik a passé plus de la moitié de sa vie en tant qu’esclave, après avoir été témoin du meurtre de sa famille alors qu’il n’était qu’un enfant. De nature soumise, bien qu’avec des tendances irascibles, il ne peut s’empêcher de tomber amoureux du maître qui le traite avec gentillesse.
Les rêves de Tam deviennent réalité le jour où sa maîtresse s’en va, laissant son mari derrière elle. Pendant six glorieux mois, lui et son maître peuvent enfin être ensemble. Jusqu’au moment où Tam reçoit l’ordre d’acheter un nouvel esclave.
Il voudrait haïr Kai pour sa désobéissance et son ingratitude. Parce qu’il est de la même race que les monstres qui ont assassiné sa famille. Et parce qu’il finira par le remplacer dans la couche de leur maître. Mais il est difficile de haïr un homme qui s’endort chaque soir en pleurant, qui tressaille de peur au moindre contact, et qui rougit de manière si jolie quand on l’embrasse.
Séduire Kai devient soudain plus un défi qu’une corvée, et sous les encouragements de son maître, Tam se rend compte qu’il est en train de s’éprendre de son nouveau compagnon. Mais n’est-il pourtant pas impossible d’être amoureux de deux personnes en même temps ?

Mon avis :

Dans ma PAL depuis presque un an, je ne suis pas mécontente de l'en avoir délogé. J'ai passé un bon moment.

Tam a vécu presque toute sa vie comme esclave, et le seul esclave du plaisir de son Maître adoré. Alors quand ce dernier lui demande d'acheter un nouvel esclave, il est un peu jaloux. Mais il fera ce qu'il faudra pour aider Kai à accepter sa nouvelle condition.

Quand on lit ce genre de livre, on a presque l'impression qu'être esclave est mieux qu'être un citoyen libre mais pauvre. Et c'est horrible. Cependant l'auteur insiste bien sur le fait qu'ils ont beaucoup de chance d'avoir un Maître aussi gentil. Kai aurait pu tomber sur bien pire.

Donc au final, si je ne me suis pas sentie mal à l'aise face à cette relation, c'est bien parce que Tam manifeste sa joie en présence de son Maître et ne cesse d'en faire l'éloge auprès de Kai en son absence. En plus, l'histoire est à la première personne du singulier du point de vue de Tam, donc c'est plutôt facile d'accepter cette relation. Même si c'est vraiment pas normal. Mais passons ! Tam a beau être esclave, il est éduqué, bien qu'il n'ait pas l'occasion de mettre ses connaissances en pratique. Il était tellement jeune en arrivant chez son Maître qu'il ne se souvient pas de sa vie libre. Alors pour lui, rien ne lui manque, surtout qu'il est amoureux de son Maître. Une relation à sens unique semble-t-il, mais qui évolue pas mal dans ce premier tome avec l'arrivée de Kai.

Au début, Kai n'hésite pas à exprimer son mépris par rapport à sa condition. Il ose même répondre au Maître. C'est grâce à Tam qu'il peut plus ou moins surmonter cela. D'autant qu'en pleine journée, ils ont pour ainsi dire quartier libre dans toute la demeure, ils peuvent faire ce qu'ils veulent, parfois sous l'œil avisé des gardes. J'ai beaucoup aimé ce personnage aussi, cependant l'évolution de ses sentiments envers le maître est un peu rapide. Au début, il ne veut surtout pas en entendre parler et puis au final il s'inquiète pour lui. J'ai hâte d'en apprendre plus sur lui. Mais c'est le Maître qui est le plus mystérieux, car on se sait rien de ce qu'il pense. Oui il apprécie ses esclaves, mais jusqu'à quel point ?

J'ai vraiment bien accroché à la plume en version originale, c'est très addictif. Les scènes érotiques sont assez présentes, mais les sentiments aussi sont là et derrière l'histoire, une intrigue prend forme au fil des chapitres et se précise vraiment vers la fin. Et quelle fin ! Quelle frustration !

Une bonne lecture donc, dans un environnement fantasy pas assez développé. Mais peut-être pour la suite, qui sait ? J'espère en tous cas.

Lu dans le cadre des challenges # 35, # 68 et # 70

Note : 16/20