Titre français : Parade nuptiale (1983)

Titre original : Courtship rite (1982)

Auteur : Donald Kingsbury (Canada)

Traducteur : Michel Lederer

Langue : française

Edition : Denoël

Résumé : Lointains descendants d'une diaspora humaine, les habitants de Geta, une planète aride et inhospitalière, ont adapté leur existence à ce milieu hostile en brisant l'ultime tabou. L'anthropophagie est devenue pour eux plus qu'un rite : une obligation religieuse, un moyen de survivre. Dans cet univers où la lutte pour le pouvoir passe par la sélection génétique, une cellule conjugale de cinq personnes — le chiffre idéal — tombe collectivement amoureuse d'une femme qu'elle souhaite épouser. Mais on lui en impose une autre... Chasse-croisé amoureux, intrigues politiques, aventures meurtrières se succèdent au fil de ce planet opéra grandiose, comparé à sa parution aux fresques de Frank Herbert et d'Ursula Le Guin. Parade nuptiale a remporté le prix Locus du meilleur premier roman.

Mon avis : 

Ca fait bien neuf mois que j'ai repéré ce livre pour une lecture du challenge Littérature du froid. C'est avec plaisir que je l'ai ouvert et lu.

L'histoire se déroule sur une autre planète, dans un temps futur au nôtre. C'est assez compliqué à expliquer, donc pour faire simple, on suit les mésaventures d'une union de cinq personnes pour régler des problèmes tout autant politiques, religieux que personnels.

J'ai apprécié les personnages principaux qui sont au nombre de huit. On les découvre au fur et à mesure et seul Joesaï m'a paru quelques fois dur envers les autres. Il faut dire qu'ils ne sont pas faciles à cerner. Et pour les apprécier à leur juste valeur, il faut également mettre de côtés certains aspects « culturels » de leur clan.

Bien que l'auteur avait déjà écrit des nouvelles, il s'agit de son premier roman. J'ai bien aimé le style, même si parfois on passe du tout au rien. C'est à dire que tout est calme, les personnages exposent leurs plans pour la suite, et la réplique d'après, on est en plein dans l'action, sans réels moments de réflexions. Ce n'est pas gênant, mais au début je me demandais si j'avais pas loupé un truc. De plus, l'écrivain critique – parfois avec sarcasme – l'histoire de l'humanité, le danger que représentent les armes, le pouvoir …

Ce qui m'a le plus plu, c'est la relation qu'entretiennent ces personnages – à cinq au début. On sent une harmonie et je n'arrivais pas à me les représenter indépendamment les uns des autres; je veux dire que je ne pouvais les imaginer seuls, qu'ils n'étaient eux-mêmes seulement quand ils étaient ensemble.

Le point négatif serait la culture des Kaiëls, que je trouve un peu barbare et qui nous doit des passages écœurants, même si on finit par s'y faire – ce qui est peut-être pire que la chose en elle-même, en plus avec la façon dont c'est écrit finalement, ça apaise l'horreur de la chose.

Pour conclure, ce fût une lecture intéressante et distrayante, avec une fin tout à fait satisfaisante.

Lu dans le cadre des challenges # 5, # 21 et # 25

Note : 16/20