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Affinités
Titre français : Affinités (2005)
Titre original : Affinity (1999)
Auteure : Sarah Waters (Royaume-Uni)
Traducteur : Erika Abrams
Langue : française
Edition : Denoël
Résumé : Pour tromper son ennui, une demoiselle de la bonne société anglaise, Margaret Prior, visite régulièrement les détenues de la prison de Millbank. Dans cette bâtisse sinistre croupissent les parias de l'ère victorienne, avorteuses, voleuses et autres criminelles, à qui elle veut apporter un peu de réconfort. Parmi elles, Selina Dawes, spirite à l'aura très particulière... En gagnant sa confiance, Margaret finit par découvrir l'étendue des pouvoirs de la jeune médium, ainsi que son incroyable histoire. Suspense, atmosphères étouffées, passions défendues et trahison, aucun des ingrédients qui font l'univers de Sarah Waters ne manque dans ce troisième roman magistralement orchestré.
Mon avis :
Il s'agit d'un mélange de genres, dont le thriller.
D'abord, je n'aime pas du tout la couverture de cette édition, même si elle représente assez bien l'histoire. Ensuite, quand j'ai commencé à le lire, je me suis rendu compte que je m'étais trompée. C'était un autre titre de l'auteure que je voulais lire. Mais bon, puisque j'avais commencé et que je trouvais ça pas trop mal dès le début, j'ai continué jusqu'au bout. Et puis, si au début j'étais pas non plus super emballée, l'intérêt m'a vite gagnée.
En 1874, une jeune femme – vieille fille, aînée de trois enfants, dont le père est mort – devient Dame patronesse et va rendre visite à des prisonnières pour casser légèrement leur quotidien et parler. Margaret gagne la confiance d'une détenue médium, elle va ainsi découvrir le monde du spiritisme.
Dès les premières pages et à vrai dire, tout le long du récit, on est dans un environnement lugubre, sombre et triste. Je me représentais le récit en noir et blanc dans ma tête avec seulement de la couleur pour des petites choses marquantes : des fleurs, du sang … L'auteure alterne journal intime de Margaret au temps où se déroule l'histoire, et journal intime de Selina – la détenue – deux ans auparavant, pour nous expliquer ce qui l'a amenée derrière les barreaux.
Comme il s'agit d'un journal intime, la protagoniste sait à quoi elle pense ou de quoi elle parle, et donc ne donne pas de détails, ce qui m'a intriguée et j'avais toujours plus envie de savoir, de comprendre. Toutefois, dans cette histoire, la seule personne à qui on peut vraiment se fier, c'est la narratrice, les autres personnages, on n'est jamais sûr, on les voit seulement à travers Margaret; comment elle, elle les perçoit.
A propos des personnages, j'aime bien Margaret mais je la plains un peu et je compatis. Sa mère est un peu collante, et pénible. Les autres membres de sa famille sont sympas sans plus, on ne les voit pas tant que ça. Les gardiennes de la prison, je ne les aime pas, à part Mme Jelf. Mais en fin de compte, elles sont autant enfermées que les détenues et ça ne peut pas les laisser indifférentes.
J'ai apprécié la relation qui se construit entre les deux femmes au fil des visites et du savoir qu'acquiert Margaret sur le spiritisme.
Bien que tout ça m'ait plu, je n'ai pas pu m'empêcher d'être – pas déçue – mais plutôt extrêmement frustrée par le dénouement. En dépit de ma frustration, je dois admettre que c'est un coup de génie, et que l'auteure est très douée.
Lu dans le cadre des challenges # 6, # 9 et # 10
Note : 16/20
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