Saga : Sauveur & fils (2020)

Tome : 6

Auteure : Marie-Aude Murail (France)

Edition : L'école des loisirs

Résumé : Jamais une psychothérapie n'a autant ressemblé à une enquête policière que dans cette saison 6. Qui est cet homme qui veut être reçu à 7 heures du matin au 12, rue des Murlins et qui a l'air de connaître la maison de Sauveur comme s'il y avait déjà vécu ? D'où vient Gilbert le Démon qui persécute la jeune Sarah en lui criant à l'oreille des insanités ? Pour-quoi Ghazil Naciri a-t-elle volé une clé dans le sac de sa prof de SVT ? Qu'est-ce que Kimi va faire de ce revolver qui lui est tombé entre les mains ? Et Jovo, mythomane ou psychopathe ? Va-t-on enfin connaître son passé ? Si vous n'avez pas toutes les réponses en saison 6, c'est qu'il y aura une saison 7.

Mon avis :

Ah là là, si vous saviez comme j'étais impatiente de poursuivre cette saga !

Le mode d'emploi ne change pas, on retrouve toute la clique du 12 rue des Murlins à Orléans, on suit quelques patients de Sauveur et l'évolution de sa petite famille.

Bien que le modèle reste le même, les événements sont différents, les personnages grandissent ou mûrissent, c'est ce qui fait la richesse de cette saga. Quelque part, c'est même rassurant de savoir que certaines choses sont immuables, ça permet de nous ancrer. Et comme habituellement, la frontière entre la vie de famille et la vie professionnelle est mince et parfois fragile. Sauveur fait de son mieux pour compartimenter, mais certaines personnes lui imposent l'assimilation des deux, faisant vaciller l'équilibre et le forçant à faire des choix difficiles. L'autrice a le don de mêler la fiction avec l'actualité bien réelle.

L'évolution la plus marquante concerne Gabin, qui passe de la paresse quotidienne à un enthousiasme contagieux. On le voit peu, mais rétrospectivement, je pense que c'est le personnage qui change le plus : il se découvre lui-même une autre facette, il m'a filé la pêche en quelques phrases. Jovo fait encore des siennes, et c'est toujours au psy de rattraper ses frasques, en même temps, c'est le seul qui s'en rend compte. Néanmoins, sur ce coup, je suis un peu inquiète. Le cercle s'élargit encore avec de nouvelles apparitions, quand certains se font plus discrets.

Loin de moi l'idée de me réjouir de leurs problèmes, c'est plutôt le fait que tout le monde ressent le besoin de parler, chacun connaît des moments difficiles, de doutes à un moment de sa vie, et être accompagné pour traverser ses épreuves n'est pas une faiblesse, même si on peut se sentir vulnérable.

Ce petit monde m'avait manqué, le voyage a été trop rapide encore une fois, mais très agréable, et je suis déjà pressée de continuer l'aventure.

Lu dans le cadre des challenges # 101 et # 115